Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 34-35. (Budapest, 1970)

KAKOSY, LADISLAS: Les steles d'«Horus sur les eroeodiles» du Musée des Beaux-Arts

yance dans l'au-delà. Il était naturel que la renaissance dans l'autre monde s'ac­complisse sous la forme d'un petit enfant.^ Horus, le protecteur de l'homme contre les serpents, qu'on rencontre pour la première fois dans les Textes des Pyramides, est resté aussi à la basse époque en rapport avec la croyance dans l'au-delà: non seulement les vivants attendaient de lui le secours, aussi les morts étaient confiés à ses soins. Une stèle d'Horus fut trouvée, par exemple, dans le tombeau du prince Sheshonk, fils d'Osorkon II. 42 Le prince était le grand-prêtre de Memphis et la trouvaille témoigne que les stèles avaient joué un rôle non seulement dans la croyance populaire, mais aussi les mem­bres du haut clergé eurent foi dans leur effet. C'est au même résultat que nous arrivons en examinant une trouvaille urbaine. Les fouilles de Pétrie ont mis à découverte une maison à Tanis qui fut détruite pro­bablement dans la seconde moitié du II e siècle de n. è. La maison a livré un grand nombre de papyri grecs, hiératiques, démotiques et hiéroglyphiques, dont le célèbre papyrus contenant une liste de signes et une «dissertation» géographique. 43 A cet ensemble de trouvailles comprenant nombreuses statuettes de dieux appartenait le fragment d'une stèle d'Horus sur les crocodiles. Le propriétaire de la maison — peut-être un juriste —était sans doute l'un des esprits les plus cultivés de la ville, mais conformément à la mentalité générale de l'époque romaine, sa formation intel­lectuelle s'accordait avec la croyance dans la magie. Les stèles et les statues magiques étaient répandues dans une aire très vaste. Une cippe d'Horus de l'époque de Constantin fut trouvée à Home sur l'Esquilin, 44 nous connaissons un fragment de statue magique à Ostia, 45 et à Byblos fut mis au jour le fragment d'un socle qui porte un détail du texte de la stèle de Metternich. 46 Des stèles d'Horus furent utilisées dans l'empire de Méroé également, 47 même peut-être sur les territoires situés plus au sud. J. Bruce qui, de 1769 à 1772, a séjourné dans la cour de Oondar, a publié le dessin d'une stèle d'Horus qui fut trouvée soi-disant à Axoum. 48 Dans la diffusion des objets magiques, allant vers le nord, Alexandrie dut être une étape importante. C'est de là que provient la stèle de Metternich, et c'est à Alexandrie que fut trouvée l'une des plus belles stèles d'Horus du Musée du Caire. 49 L'apparition de ces objets dans cette ville célèbre par sa médecine marque l'effet que la magie a exercé sur la médication antique. Plus tard aussi Galenus, dans son ouvrage écrit sur la médecine de l'époque d'Homère, s'efforçait de prouver l'efficacité des incantations contre la morsure des scorpions. 50 41 Voir par exemple, CT. IV, 42 (chapitres 290 et 291). 42 Ahmed Badawi: ASAE, LIV (1956), p. 177, pl. XV. «Pétri e, W. M. FI. : Tanis I . London, 1885, pp. 41 et suiv. ; S t r i c k e r, B. H. OMRO, 25 (1942) p. 52. Sur les papyri hiéroglyphiques: Pétrie, W. M. Kl. - G r i f­f i t h, F. LL: Two Hieroglyphic Papyri from Tanis. London, 1889. 44 B i s s i n g, W. v.: Egyptian Keligion, II, 1934, p. 141. 45 I) o n a d o n i, S.: Studi Rosellini, II. Pisa, 1955, pp. 59 et suiv. 4S M o n t e t, P.: Byblos et l'Egypte. Paris, 1928-29, T. pp. 249 et suiv., II. pl. CLIL Patêques à Carthage: V e r c o u t t e r, J. : Les objets égyptiens du mobilier funé­raire carthaginois. Paris, 1945, pp. 270 et 288 et suiv. 47 Porter - Moss: VI I, p. 236 ; G a r s t a n g, J. : Meroe, the City of the Ethio­pians. Oxford, 1911, pb XL 48 L e c 1 a n t, J. : BS FE, 21 (juin 1956), p. 35. Leclant mentionne cette donnée lui aussi sous réserve. 49 Porter — Moss: IV. p. 6 ; D a r e s s y, G. : op. cit., pp. 1 et suiv., pl. L 50 T h o r n d i k e, L.: A Hist orv of Magic and Experimental Science. I. London, 1923, pp. 582 et suiv.

Next

/
Thumbnails
Contents