Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 34-35. (Budapest, 1970)

GARAS, CLAIRE: Les oeuvres de J.H. Schönfeld et de J. Heiss en Hongrie

77. J.FT. Sehönfeld: La Reine de Sabadevant Salomon. Budapest, Musée des Beaux-Arts gauche au bas du tableau, en Johann Spillenberger Hungarus Cassoviensis, et a publié le tableau, en 1958, dans le Bulletin du Musée comme l'oeuvre de Spillen­berger. 1 Néanmoins, on ne rencontre sur aucune oeuvre connue de Spillenberger, peintre natif de Hongrie et travaillant à Vienne, puis à Augsbourg, des initiales semblables. Le peintre a écrit son nom d'ordinaire en toutes lettres et a signé ses tableaux de «JSpillenberger Hung: et Imp. Nob. fec» ou de «JSpillenberger Nob. S. Imp. fe», etc. 5 L'identité du style de F«Enée et Anchise» et des oeuvres de Spillen­berger ne peut être démontrée que dans des traits généraux, et on ne rencontre dans l'oeuvre du maître originaire de Kassa nulle part des figures monumentales et une conception dramatique semblables. La signature et les marques du style dénotent unanimement Johann Heinrich Schönfeld comme l'auteur du tableau. Les initiales JHS figurent sous une forme identique sur plusieurs autres tableaux de Schönfeld, par exemple sur le tableau d'Oldenburg, intitulé «Rebecca et Éliézer», ou sur le petit tableau de V T ienne repré­sentant «Le Christ au Mont des Oliviers». 6 L'arrangement, les types et la composi­tion accusent une parenté intime avec les oeuvres tardives de Schönfeld, et on ne peut méconnaître son affinité avec les tableaux d'autel d'Augsbourg peints vers 1680. Il convient de signaler dans ce contexte avant tout le tableau d'autel de Saint Jérôme de la cathédrale d'Augsbourg, ou le tableau d'autel de Saint Laurent de Munich, daté de 1681 : les têtes représentées en raccourci, le modelage des corps, les draperies et la distribution de la lumière et de l'ombre sont parfaitement iden­tiques. 7 Malheureusement nous manquons de données relatives à l'origine et à la 4 R i g 1 e r, A. : Contribution à l'oeuvre de Spillenberger. Bulletin du Musée Hon­grois des Beaux-Arts, n° 13, 1958, p. 48. 5 Voir Diane et Oallisto, Prague, Nar. Galerie; Suzanne au bain et l'Invention de Moïse, Schloss Pommersfelden ; L'assomption de la Vierge, Vienne. Fleischer, J.: Der Barockmaler Johann Spillenberger. Wiener Jahrbuch für Kunstgeschichte, XVI, 1954, p. 129. 6 Voir Schönfeld, Ulm, Catalogue, n" 3 81, 92, fig. 85, 96, etc. 7 Voir Schönfeld, Ulm, Catalogue, n os 100, 99, fig. 102, 103. Le D r H. Pée, l'auteur de la monographie en préparation de Schönfeld, considère lui aussi le tableau de Budapest comme une oeuvre tardive de Schönfeld (communication par lettre, janvier 19(59).

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