Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 32-33. (Budapest, 1969)
SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Un probleme iconographique
rents, mais marquent sans doute la distance entre deux époques. Les originaux des Niobides de Florence ont dû être exécutés au I er siècle av.n.è., 16 mais ce qui sépare les motifs de la Niobide Chiaramonti de ceux de la figure féminine de Budapest ne peut aucunement être expliqué par la différence qui existe entre les deux époques, ce que prouve toute une série des représentations de Niobides. Des statues d'une attitude analogue à celle de la figure de Budapest se rencontrent dans presque tous les groupes de Niobides, 17 mais partout sont présents aussi les éléments essentiels qui la séparent de ces représentations. Qu'elle soit représentée en ronde bosse, en relief ou en peinture, la Niobide fuyant (excepté le type Chiaramonti et quelques reliefs de terre cuite et de plâtre de Panticapée 17a ) tourne la tête toujours en arrière: ses gestes sont toujours plus véhéments que ceux de la figure de Budapest, ce qu'expriment aussi les plis de sa robe. A l'époque hellénistique les artistes eurent déjà soin de rendre même la jeunesse corporelle des filles de Niobé, par contre la figure de femme de Budapest ne représente pas une jeune fille; c'est surtout sa vue frontale qui le montre nettement. A l'époque classique cette distinction n'était pas encore générale, mais n'importe qu'on regarde la Niobide de Copenhague, 18 ou la figure féminine, la plus proche de la statue de Budapest, du relief dont l'original a sans doute orné la statue de Zens de Phidias, 19 c'est la même différence de la motivation visible dans les figures de Niobides plus tardives, qui s'y affirme. Ifi Weber: op. cit., pp. 112 et suiv. (avec bibliographie antérieure) ; en accord avec lui Cook: op. cit., p. 20; W. Helbig — IL Speier: Führer durch Rom, 4 e éd. I, Tübingen, 1963, n° 598, pp. 463-464 (W. Fuchs). 17 Outre la statue de Florence et du Vatican, dans le groupe en terre cuite de Gnathia: Pagenstecher, op. cit., p. 17, fig. 10 (Cook 18); sur le fragment de terre sigillée de Heidelberg, cf. la note 9 (Cook 26); sur le cratère à colonnettes de Ruvo, du peintre de Baltimore, Si cht ermann, pl. citée (Cook 13); sur deux amphores „tyrrhéniennes" à Hambourg, H. Hoffmann, Arch. Anz. 1960, pp. 89 — 90, fig. 20 et 21 (Cook 1) et à Leipzig (sa publication par E. Paul, Eirene 4, 1965, p. 85 et pl. 16, 4—5, avec une interprétation différente; K. Schauenburg, Kunst in Hessen u. am Mittelrhein 6, 1967, pp. 125— 126, fig. 6-7; Cook 2); sur le kylix de Londres du peintre des Phiales, B e a z 1 e y, ARV 2 , p. 1024, n° 150 (Cook 5); la figure centrale sur le bas d'un trépied peint de la Casa dei Dioscuri h Pompéi, P. Herrmann: Denkmäler d. Malerei des Altertums, pl. 131, à gauche et p. 180 (Cook 25); sur des reliefs de terre cuite et de plâtre ornant des sarcophages de Panticapée, CR St. Pétersbourg, 1863, pl. 4,1 ; 1968, pl. 2,9, et Varsovie, Musée Nat. n" 148168(cf. sur ce groupe M. R o dz i e w i c z, Mélanges K. Michalowski, Varsovie, 1966, pp. 635 et suiv., avec la littérature soviétique récente non mentionnée par Cook) ; sur un sarcophage de pierre étrusque au Musée du Vatican, R. 11 er big: Die jüngeretr. Steinsarkophage. Berlin, 1952, pl. 30/a, la figure de femme se tenant à gauche du paidagogos (Cook 20; contrairement à A. L e s k y , RE XVII, 690, la femme fuyant au manteau ramené sur la tête, d'après les autres représentations, ne pourrait être autre qu'une Niobide; Niobé n'était sans doute absolument pas représentée, mais si oui, elle ne peut être que la figure se tenant à droite du paidagogos, ainsi que l'a correctement observé K. B. Stark: Niobe u. die Niobiden. Leipzig, 1863, pp. 138 et stiiv.); sur un sarcophage romain: Robert, III. 3, pl. 99, n° 313a. — C'est dans la série des représentations des Niobides que rentre sûrement la statue de terre cuite hellénistique tardive du Musée des Beaux-Arts de Budapest qui fut découverte à S. Maria Capua Vetere (Hekler: Sammlung ant. Skulpturen in Budapest, n° 103, n° d'inv. 4799; non mentionnée par Cook). n 'a L'interprétation de la figure féminine de Copenhague, Ny Carlsberg Glypt. 1682 (Cat. 304; Cook 9) me semble douteuse. 18 L i p p o 1 d : Gr. Plastik, pl. 65, 1 (Cook 8). 19 Selon le numérotage de Sieve king—Buschor, op. cit., pp. 42 — 43 et fig. 22, le n° 8 (Cook 10, avec les copies). Sur la question v. récemment: Chr. Clairmont: Antike Kunst 6 (1963) pp. 23— 31 (avec la bibliographie antérieure); J. Fink, ÖJh. 47 (1964—65) pp. 88—9.