Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 31. (Budapest,1968)
HARASZTI-TAKÁCS, MARIANNE: Nouvelles données relatives a la vie et a l'oeuvre de Sofonisba Anguissola
de son premier et de son deuxième mariage. A savoir, la peintresse a, en 1580, épousé à Païenne Don Fabrizio Moncada, le frère du vice-roi de Sicile, puis après la mort de celuici, vers 1584, le capitaine de vaisseau Orazio Lomellino dont elle fit la connaissance lors d'un passage de Palerme à Gênes. Après son mariage elle vécut à Gênes, mais en 1624 elle se trouvait déjà sûrement à Palerme fi où elle mourut en novembre 1625.' Bien que la littérature d'art note que déjà à Palerme et à Gênes elle peignit, outre des portraits, aussi des tableaux de sujet religieux, jusqu'à présent aucun de ceux-ci ne nous était connu. 8 Notre tableau, non seulement qu'il soit le premier exemplaire authentique signé et daté de son époque génoise inexplorée, complète heureusement ses quelques représentations religieuses jusqu'ici connues. En ce qui concerne les tableaux religieux de la peintresse, nous savons qu'elle fit ces sortes de tentatives déjà comme toute jeune fide. Elle ne dut être âgée pas plus de quatorze ou de quinze ans lorsqu'elle peignit son autoportrait, subsistant en gravure, qui la représente devant un chevalet, et où on voit placé sur le chevalet un tableau figurant la Vierge caressant son enfant (fig. 38). <J Dans ! a signature d'une Sainte Famille, conservée autrefois dans la collection Bresciani de Crémone, puis dans la collection Morelli de Milan (actuellement Bergame, Accademia Carrara) elle se dit, en 1559, «adolescens» (fig. 42). Selon la composition c'est également dans sa jeunesse qu'elle dut peindre «la Vierge allaitant son enfant», placée sous un baldaquin, dont la figure de l'Enfant se répète sur le tableau de Budapest (fig. 36). 10 C'est d'après la «Madonna del Latte» de Crémone qu'elle dut exécuter le «Mariage mystique de Sainte Catherine» 11 conservé dans la collection du Earl of Pembroke, signé de son nom déjeune fille, tableau qui porte les marques du style mûr de l'artiste. Parmi les tableaux religieux qui nous sont parvenus, le plus récent en date f! Cf. l'inscription du dessin de Van Dyck, qui, depuis le tournant du siècle, fut plusieurs fois publié. Récemment Kühnel-Kunze, L: Zur Bildniskunst der Sofonisba und Lucia Anguisciola. Pantheon XX, 1962, p. 83, fig. 1 ; G e r t Adriani: Anton van Dyck, Italienisches Skizzenbuch, 1940, consacre une étude spéciale à l'Album de croquis. 7 C o o k, H.: More Portraits by Sofonisba Anguisciola. The Burlington Magazine XXVI, 1914—15, p. 228. Il publie la note, trouvée dans l'église San Giorgio dei Genovesi de Palerme, sur l'enterrement de l'artiste: «Anno Domini millesimo sexcentesimo vigesimo quinto 1625 die décima sexta Novembris fu sepolta nella Chiesa di S. Giorgio dei Genovesi la Signora Sifonisma Lomellino.» — Il est curieux que la littérature d'art récente ne prend pas en considération ce document, et dans les diverses publications et catalogues de musées le lieu et la date de son décès figurent souvent différemment de celui-ci. 8 Cf. Kühnel-Kunze : op. cit., p. 87. 9 Feuille en mezzotinto de W. Baillie d'après S. Anguissola. Selon les descriptions anciennes il est probable que le tableau se trouvait dans la collection Stirling (Keir, Angleterre). Cf. Meyer, J.: Allgemeines Künstler-Lexikon, Leipzig, 1878, II, p. 67. «Sofonisba sitzend,aneinemMadonnenbild malend. Wahrscheinlich nach dem Gemälde, das sich jetzt in der Sammlung Stirling in England befindet. Gest. von W. Baillie. . .» Signé: SOPHON1SBA ANGVSCIOLA VIRGO CREMONENSIS SE IPSAM PINXIT; Cf. S a c c h i, F. : Notizie pittoriche cremonesi. Cremona, 1872, p. 4. «. . .la Sofonisba si rappresento seduta innanzi al cavalletto in atto di dipingere la Vergine col bambino. . .» 10 La Vierge allaitant son enfant. Tableau de petit format, publié en gravure par Fournie rSarlovèze: Sofonisba Anguissola et ses sœurs. Paris, 1899, p. 18, qui écrit qu'il se trouve dans la collection Folchino Dodici-Schizzi à Crémone (gravé par Ceresa). Selon Mayer le tableau est daté de 1559, mais il est possible qu'il le confonde avec la Sainte Famille conservée dans la collection Morelli. Op. cit., p. 66. Selon lui ce même tableau fut publié d'après la gravure de A. Gravagni et de G. Garavaglia, par V i d o n i : La Pittura Cremonese. Ibid. p. 67. 11 Cf. la note n° 4.