Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 31. (Budapest,1968)

VARGA, EDITH : Le fragment d'un hypocéphale égyptien

7. La reconstitution des 2 e et 5 e zones du fragment d'hypocéphale de Budapest Devant elle: une vache avançant vers la gauche, avec entre ses cornes la couronne de Hathor. En face de la vache se rangent les quatre fils d'Horus aux corps de momie, derri­ère eux un scarabée. — L'existence de la 3 e zone est incertaine. Les images représentées sur l'hypocéphale expriment l'idée de la renaissance après la mort. Chaque groupe de scènes, chaque figure de dieu est un chaînon de l'idée fondamen­tale: le dieu à double face (1 a) symbolisant l'entrée et la sortie de l'au-delà, le faucon déployant ses ailes dans les bandelettes de momie (1 b) et le scarabée s'élevant de la tombe (1 c) symbolisent la vie triomphant sur la mort, tout comme le dieu qui sur son corps de momie porte quatre têtes de bélier 25 signifiant les quatre régions du monde, les quatre vents ou, selon l'enseignement de Mendès: l'unité de Rê-Osiris-Chou-Geb, 26 devant les quatre faces duquel exultent les «âmes orientales». 27 Dans la 5 e zone la barque lunaire, dans laquelle apparaît parfois le défunt lui-même, 28 illustre la justice triomphant avec la participation de Thoth, et la barque solaire illustre le lever du Douât. C'est la renaissance à la vie nouvelle que symbolise aussi la représentation des divinités ithyphalliques (4). La vache qui se présente dans le rôle de la mère céleste et qui porte le nom de Hathor, de ih.t wr.t ou de mh.t wr.t, est le personnage le plus important de l'hypocéphale. Sa figure n'est pour ainsi dire jamais absente dans les variantes des représentations du champ pic­25 De part et d'autre de ce personnage se trouve souvent une inscription dont le texte l'appel­le: «dieu» = Dw3 nU- pn (4xj = «Éloge de ce dieu, quatre fois», c'est à dire par les quatre singes de chaque côté (Leyde 0.70). 2G TJrk. II, 31, 33. — B u r c h a r d t, M.: Ein saitischer Statuensockel in Stockholm. ZÄS 47, 1910, pp. 112—114. 27 De l'ample recueil des textes se rapportant à la divinité à quatre têtes de bélier nous ne citerons ici qu'un seul détail qui mérite l'attention par son origine ancienne. L'inscription provient de la tombe de Ramses VI, et parle de la naissance du soleil: «(2) . . .Adorer Rê et faire lever par les Âmes Orientales. Les Âmes Orientales — ce sont quatre dieux qui adorent Rê.» «(13). . . Ils marchent devant Rê, lorsqu'il se lève tous les jours. Lorsqu'il arrive que Rë se lève, ils deviennent messagers, et parcourent tous ses chemins devant les quatre visages, — ce qui se trouve sur le dessin — sur un seul cou. ..»(V.: Piankoff, A. — Drioton,É.: Le Livre du jour et de la nuit. IFAO Bibl. d'Étude, T. XIII. Le Caire, 1942, pp. 3, 4 et 84—85). — Le plus ancien exemplaire jusqu'ici connu du Chapitre 162 du Livre des Morts, dans lequel sont formulés le but, le contenu et la ma­nière de la confection des hypocéphales, a été exécuté à Thèbes à l'époque de la XXI e Dynastie ( = Berlin P. 3031. Hieratische Papyrus aus den königl. Museen zu Berlin, II. Leipzig, 1905, pl. 48—51, facs.). 28 Par exemple: Brit. Mus. 37330. — Le Caire 10691. — Bruxelles E. 6319; E. 6320. — mais aussi sur nombreux autres disques.

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