Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 30. (Budapest,1967)
HARASZTI-TAKÁCS, MARIANNE: Compositions de nus et leurs modeles
Barockmalers» et «Atelier eines Barockbildhauers», 7 9 ainsi que sur ceux de Franz Christian Janneck, conservés au Joanneum de Graz, qui présentent les ateliers de peintres et sculpteurs baroques (fig. 50). 80 Les tableaux d'atelier des deux peintres autrichiens, la poupée provenant de la succession du sculpteur de Londres, L. F. Roubillac, et les anciennes données d'Espagne, attestent que les mannequins furent employés aussi bien par les peintres que parles sculpteurs. Selon l'ouvrage traitant de la sculpture espagnole, à la fin du XVIII e siècle chaque «professeur» dut posséder un «maniqui», et du fait que les peintres et les sculpteurs allemands avaient possédé de tels encore au XIX e siècle, témoigne toute une série de tableaux exposés dans les salles allemandes du musée de Carlsruhe. Ainsi, sur le tableau de Mosbrugge, mort à l'âge jeune à Saint Petersbourg, intitulé «Atelier à Rome», peint en 1828 81 on voit dans un placard un mannequin masculin et un mannequin féminin, l'un et l'autre en bois et avec des membres mobiles. Un tel mannequin est visible sur le tableau d'atelier de Franz Joseph Zoll, peint dans la première moitié du XIX e siècle, qui représente un petit mannequin de bois se tenant de dos dans une baie de fenêtre, 8- et aussi sur une toile datant de la seconde moitié du siècle, de Joseph Weber, natif de Heidelberg, qui porte le titre «Votivbild für den Maler». 83 Nous estimons inutile de prouver que ces mannequins sont aujourd'hui encore les expédients des élèves des académies de peinture et de sculpture. Mais il est sans exemple que dans les époques précédentes les peintres de qualité et recherches aient exécuté leurs compositions de nus avec l'aide de ces mannequins, et qu'ils les auraient employés inchangés pendant plusieurs dizianes d'années, comme l'avait fait Cornelis Cornelisz., de 1590 jusqu'à sa mort. Cornelis mourut en 1638, et il peignit, même dans l'année de sa mort, un «Age d'or» ou une «Bacchanale» 84 dans lesquels il a groupé les modèles soit du tableau de Budapest, peint en 1614 (fig. 51) 85 soit les modèles de n'importe quel autre tableau de sujet et de conception analogues. Mais la tendance du progrès n'était pas celle-ci, ni dans les Pays-Bay, ni ailleurs en Europe. Il est inconcevable que les peintres, non seulement les maîtres les plus illustres, comme Rembrandt et ses disciples, auraient peint leurs tableaux de nus non d'après des modèles vivants, et même des artistes comme Goltzius et Cornelis van Haarlem, ont à la fin du XVI e siècle, eu l'intention de travailler d'après des études faites directement d'après la nature. Le programme initial de l'école de peinture de Haarlem, de Goltzius, Carel van Mander et Cornelis était de dessiner d'après la nature, ce qui, du moins chez Cornelis, n'est resté qu'un programme. Revenu d'Italie, Michael Sweerts, qui dans 79 Museum der Stadt Wien. 80 «Atelier de peintre». N° d'inv.: 271. Sur le côté gauche du tableau se trouve dans une position assise un mannequin à moitié couvert d'une draperie, dont les membres étaient mobiles. La baguette de commande y est nettement visible, comme sur le tableau de Dresde d'Ostade. 81 Carlsruhe, Musée. On ignore le prénom du peintre. A l'exposition figurent les données biographiques: 1804—1830, Saint Petersbourg. Il est possible qu'il soit le fils du peintre de même nom, décédé, en 1803. à Vienne. 82 Exécuté vers 1833—38. Carlsruhe, Musée. 83 Carlsruhe, Musée. Comme il est à présumer, les nombreux tableaux représentant des intérieurs d'atelier sont passés au musée de Carlsruhe de la succession d'une académie ou d'une école de peinture. 84 Panneau, 62x95 cm. Signé sur un rocher, daté de 1638. Il a figuré pour la dernière fois en 1940, à Berlin, dans la maison de vente Lepke, (22—11—1940), sous le numéro 111. Les figures assises groupées autour d'une table sont les mannequins connus. Les données et les photographies des tableaux de Cornelis van Haarlem sont les résultats de recherches répétées au Rijksbureau voor Kunsthistorische Dokumentatie de la Haye. Je tiens à exprimer ici ma reconnaissance pour l'aide et les informations que les collaborateurs de cet Institut ont bien voulu m'apporter. 85 Toile, 157X193,5 cm. N° d'inv.: 2062.