Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 30. (Budapest,1967)
WESSETZKY, GUILLAUME: Les reliefs de Charouna et l'expédition de Philippe Back
de la Moyenne-Egypte qu'il désigna lui-même, et d'y rassembler des objets. L'expédition fut réalisée, mais, conformément à la situation politique d'alors, elle a figuré non comme expédition hongroise, mais austro-hongroise. Les sources étrangères les plus importantes qui en rendent compte sont les suivantes: Le rapport officiel du Service des Antiquités sur la marche des affaires, 5 qui dit Philippe Back Austro-hongrois, et son expédition tantôt une entreprise engagée en faveur du musée de Budapest, tantôt en faveur des muses austro-hongrois. — Le necrologue de G. Maspero sur T. Smolenski, dans lequel il parle aussi de l'expédition de Charouna de son élève égyptologue. 15 — Le compte rendu de T. Smolenski, chargé par Philippe Back de mener les fouilles, fait à l'Académie de Cracovie, de l'expédition dite austro-hongroise en Moyenne-Egypte. 7 — Le rapport de Smolenski, fait dans les Annales du Service sur les trouvailles de Charouna. 8 — L'article synthétique sur l'oeuvre de Smolenski, le premier égyptologue polonais, par J. Pilecki. 9 Collationnant les données publiées dans ces écrits, nous résumerons l'histoire des fouilles se rattachant à Philippe Back dans ce qui suit. Philippe Back fit exécuter les fouilles à ses propres frais et avec une autorisation officielle. Il destina les trouvailles au Musée National Hongrois, et ce sont sans doute celles-ci qui durent constituer le fondement de la collection égyptienne de Budapest. Le Service des Antiquités a désigné comme territoire des fouilles un terrain en Moyenne-Egypte, dans la région de Charouna et de Cheikh Fadl. Maspero désigna comme directeur scientifique de l'expédition son élève, Tadée Smolenski, originaire de Cracovie — appartenant en ces temps-là à l'AutricheHongrie — qui s'est chargé aussi de l'organisation administrative et économique de l'entreprise. Philippe Back annonça son offerte aux organes officiels hongrois. Les trouvailles les plus importantes au point de vue notre sujet sont les fragments de mur à reliefs et à inscriptions qui proviennent du temple ptolémaïque de Charouna. Selon le rapport de Smolenski, ceux-ci furent mis au jour sur le plateau de Kôm-el-Ahmar, près de l'ancien sanctuaire présumé. 1 " C'est à Smolenski que revient le mérite d'avoir sauvé les cerceuils précieux de la nécropole ptolémaïque de Gamhoud, situé en face de Charouna sur la rive gauche du Nil, c'est lui qui a demandé et obtenu une autorisation de fouiller le cimetière alors déjà bouleversé. Empêché par sa maladie, puis peu après par sa mort, il ne put achever ce travail. 11 Malheureusement il ne put terminer le classement et l'appréciation historique et artistique des fragments de mur du temple de Charouna, rassemblés par lui, bien que ces travaux aient figuré eux aussi dans son programme. 12 Son compte rendu sommaire paru dans les Annales du Service est plutôt un rapport préliminaire, mais c'est indiscutablement grâce à celui-ci qu'on connaît le matériel rassemblé par lui et qu'on peut identifier les pièces de Budapest. L'identification du matériel intégral est d'autant plus difficile que Smolenski a, des 18 pièces du fragment de mur, numéroté — de 1 à 10 — seulement celles qui portaient 5 Rapports sur la marche du Service des Antiquités de 1899 à 1910. Le Caire, 1912, pp. 235—236, 263. 6 Annales du Service des Antiquités de l'Egypte, 10, 1910, pp ; 91—95. 'Smolenski, T. : Recherches exécutées dans la Haute Egypte par la mission austrohongroise en 1907. Bull. Acad. de Se. de Cracovie, VI—VII, 1907. pp. 104—106. "Smolenski, T. : Les vestiges d'un temple Ptolémaïque à Kôm-el-Ahmar, près de Charouna. Annales du Service 9, 1908, pp. 3—6. 9 Przeglad Humanistyczny 5, 1961, pp. 147—160. 10 L'étude citée de Smolenski dans les Annales du Service et dans le Journal de l'Académie de Cracovie, ainsi que la dissertation citée de Pilecki dans le Przeglad Humanistyczny. 11 Pilecki, dissertation citée, pp. 157—158. Cf. Ahmed Bey Kamal: Fouilles à Gamhoud. Annales du Service 9, 1908, pp. 10—30. 12 Ibid. p. 156.