Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 30. (Budapest,1967)
GARAS, CLAIRE: Le tableau du Tintoret du Musée de Budapest et le cycle peint pour l'empereur Rodolphe II
25. Tintoretto (?): Héraclès et Omphale. Jadis Firenze, Collection Battistelli des muses dans un jardin faisant de la musique sur différents instruments, l'autre représentait Jupiter arrachant le petit Bacchus du sein de Junon, le troisième avait pour sujet «Sileno entrato al buio nel letto di Hercole, credendosi goder di Iole», et sur le quatrième on voyait Héraclès qui «si mira in ispecchio adornato di lascivie feminili dell'istessa Iole». Ridolfi cite l'esquisse du «Héraclès et le faune» «in picciol tela» dans la collection vénitienne de Niccolo Crasso. 9 La collection de Prague de l'empereur Rodolphe II, d'une richesse inégalée, s'est dispersée encore dans la première moitié du XVII e siècle. Bien que nous disposions de nombreux inventaires et d'annotations, son histoire ne nous est pas encore complètement connue et nous n'avons aucune précision sur son effectif en 1612, au moment de la mort de l'empereur. Le premier inventaire, dressé en 1621, comprenant aussi les noms de maîtres, ne rend compte que d'une partie de la collection. Nous savons par les différentes sources que Rodolphe possédait encore nombreuses autres oeuvres qui ne 9 R i d olf i, C. : op. cit. II, p. 55: «Il Signor Niccolo Crasso, Iureconsulto chiarissimo ha in picciol tela Hercole, che furiosamente rigetta Sileno entrato incautamente alio scuro nel di lui letto, credendosi di goder Iole, la quale destatasi al rumore con una sua Fante fanno amendue mostra de corpi loro delicatissimi, ove accorsa un altra Fante con una lucerna dà lume all'historia» . Ce tableau est dans la littérature parfois erronément identifié avec celui de Vienne—Budapest. L'exemplaire cité chez Crasso était de petit format, il était sans doute une esquisse. Dans les inventaires du XVII e siècle de Niccolo Crasso et de ses héritiers récemment publiés (v. Branca — S a v i n i, E. : Collezionismo veneziano. Padova, 1965, pp. 130, 147), il ne figure ni par le nom de maître, ni par e sujet, il put éventuellement être l'un des «quadretti» non précisés et de moindre importance.
