Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 30. (Budapest,1967)

KISS, ÁKOS: Deux chapiteaux romains de l'époque impériale

à Rome tombe au temps de Domitien. J,i A Rome, on le retrouve sur le Forum de Traian, comme variante à peine modifiée de l'archétype visible sur la Tour des Vents. 17 Dans l'Italie Septentrionale c'est à Aquileia qu'on le rencontre ; sa présence à cet endroit se situe au milieu du II e siècle de n.è. 18 Dans la période traianienne il était répandu dans tout l'empire et il a apparu dans l'Afrique du Nord (Leptis Magna), même il a réapparu aussi dans sa patrie, dans les aires de l'Orient. Tels sont aussi à Pergame les chapiteaux du portique du Traianeum (fig. 7). 1 s A partir de cette date jusqu'à la basse époque, on peut observer sporadiquement mais sans interruption cette branche latérale très marquée, du chapiteau corinthisant en Rhénanie-" ou en Sicile, mais déjà à la basse époque.­1 C'est décidément de l'époque sévérienne que date le chapiteau du Septizonium de Rome. 22 Nous signalerons comme une curiosité le fait que notre chapiteau a vécu jusqu'à la fin de l'antiquité, ainsi que le té­moignent les chapiteaux du VI e siècle de la basilique S. Eufemia de Grado. 2:i C'est cette forme de base égyptisante, à feuilles de laiche ou de palmier dont la variante est le chapiteau où de derrière de la rangée inférieure de feuilles d'acanthe monte sous les angles de Y abacus carré une feuille plus haute, mais où les volutes d'angle sont absentes. Ce type constitue ainsi une forme de transition entre le chapiteau purement égyptisant ci-dessus décrit et le chapiteau corinthien régulier. Un des plus beaux exem­ples de cette solution d'ailleurs assez inusitée, est justement le chapiteau du Forum Ro­manum conservé à Budapest. Il est né du type égyptien entré au premier plan dès l'épo­que de Domitien et de Traian, type par lequel l'art ornemental romain a, à partir des temps claudiens, enrichi les résultats du classicisme du I er siècle de n.è., en variant les conquêtes hellénistiques. Son style permet ainsi de placer notre chapiteau avec la plus grande probabilité à la période d'Hadrien (117—138). C'est cette datation qu'étayent aussi les formes des feuilles qui sont les variantes typiquement italiques de l'ornement d'acanthe (acanthus mollis, acanthus domesticus) ; 24 avec leurs formes vigoureuses et fines, leurs proportions parfaites, elles sont les monuments survivant encore pendant plus d'un siècle, des solutions pleines de verve mais en même temps très soignées du classicisme augus­téen. La forme augusto-claudienne, modifiée par les feuilles moins sévères, aux bords frisés et effilochés des temps flaviens, se consolidera quelque peu dans la période traianienne ; c'est de cette période du processus de l'évolution que date le chapiteau de Budapest. Cette forme qui, selon une conception antérieure, était habituelle jusqu'à la fin du II e siècle, 25 n'est aucunement postérieure à la période antonienne. La période d'Hadrien, on le sait, a particulièrement affectionné les structures orientalisantes. Ainsi entre les limites chronologiques possibles — époques de Traian et d'Antoine — nous pouvons situer le chapiteau de Budapest avec quelque possibilité à l'époque d'Hadrien. Cette datation se trouve corroborée par les chapiteaux connus à feuilles d'angle de la "Kahler, H.: Die römischen Stadttore von Verona. JDAI 50 (1935), pp. 176, 192, fig. 38 ; R o n 2 e w s k y, K.: Acta Universitatis Latviensis 11 (1924), p. 269, fig. 2 ; CIL V, 3400. Selon l'inscription de 89 de n.è. 17 G us m an, P.: L'art décoratif de Rome. Paris, 1914, pl. 137/a ; du même auteur; III, pl. 16 ; C r e m a, L. : op. cit., fig. 143. 18 S c r i n a r i, V. : Capitelli di Aquileia (op. cit.), n os 58, 75. 19 Stiller, H. : op. cit. V/2. Berlin, 1895, 1915, pp. 19—20, 31., pl. XI—XII/2— 3. 20 K ä h 1 e r, H. : op. cit. pl. 12, Q. 12—13. 21 Notizie d. Scavi. 1954, pp. 383—384, fig. 1. 22 G at t i, G.: Bullettino Communale. 62 (1934), p. 161, fig. 2. 23 B r u s i n, G. —Z ovatto, P. L. : Monumenti paleocristiani di Aquileia e di Grado. Udine, 1957, flg. 51. 24 C a n i n a, L. : L'architettura greca. . . Roma, 1834—1841, pl. 106. 25 H a u s e r, A. : op. cit., p. 134.

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