Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 29. (Budapest,1966)
SZILÁGYI, JEAN GEORGES: La collection de J. Lázár
LA COLLECTION DE J. LÁZÁR L'ingénieur Jenő Lázár, décédé en 1964, se passionnait dès son jeune âge pour les civilisations anciennes. 1 C'est à ce vif intérêt que sont dus nombreux ouvrages scientifiques et de caractère vulgarisateur qui sont parus en partie de son vivant, et qui en partie attendent encore d'être édités. Outre l'histoire des civilisations, en premier lieu des religions de l'Orient, c'est l'histoire du premier âge du Fer en Hongrie qui le préoccupait, à l'éclaircissement de laquelle il contribuait aussi par les fouilles qu'il menait pendant de longues années en Transdanubie. Le résultat le plus durable de son goût pour l'archéologie est la collection comprenant plusieurs milliers d'objets qu'il a rassemblé au cours des fouilles exécutées en Hongrie et qui est passée plus tard au Musée National Hongrois. L'autre partie de sa collection, bien plus restreinte, constituée de pièces trouvées hors la Hongrie et acquise pendant ses années d'étude et au cours de ses voyages à Vienne et en Italie, était conservée jusqu'à la fin de sa vie dans son propre appartement. Après sa mort, la collection fut acquise par le Musée des Beaux-Arts, répondant ainsi au souhait de son propriétaire d'enrichir les collections d'antiques du Musée. Cette partie de la collection, passée au Département des Antiquités Grecques et Romaines du Musée des Beaux-Arts, comprend 95 pièces. Bien qu'une partie en soit encore en cours de restauration, nous estimons justifié d'illustrer ce bref exposé des objets récemment acquis par la présentation de quelques pièces permettant de nous faire une image de la valeur et de l'importance de l'accroissement du fonds antique du Musée. L'objet le plus ancien en date de la collection est un aryballe protocorinthien que la veuve du collectionneur a, lors de l'achat de la collection, offert au Musée, pour commémorer le souvenir de son époux (fig. 5). 2 La forme, allant sur la panse fortement en s'évasant, permet de le classer parmi les types intermédiaires des aryballes «pansus» et «ovoïdes». 3 C'est ce qu'indique aussi le décor du col sur lequel alternent une spirale, naissant du sommet d'un triangle, et des rosettes de points, ainsi que le système des lignes minces ornant la panse, interrompu par des stries plus larges et réservées. 1 Tout ceci indique que le vase dut être confectionné au début du VII e siècle. L'autre objet archaïque de la collection, une oenochoé de bucchero étrusque (fig. 6), mérite une mention en premier lieu à cause des problèmes historiques qui s'y ratta1 Sur l'oeuvre scientifique de Jenő Lázár, v. S z i 1 á g y i, J. G y. : Antik Tanulmányok 12 (1965) pp. 117—118. ~ N° d'inv. 65.3.A ; haut.: 11,4 cm. Argile claire brun-jaune, peinture rouge-brun foncée. Une grande partie de l'anse et du bord de l'embouchure manque. Sur le bas du pied une bande circulaire, le bord intérieur du col est marqué par une bande. :i Friis Johansen, K.: Les vases sicyoniens. Paris —Copenhague, 1923. p. 74, pl. XIV. 1 D u n b a b i n, T. J. : Perachora II. Oxford, 1962. p. 13 et pl. 2 (pour la forme, l'ornement et la datation v. en premier lieu le n° 13 et les analogies y citées). Cf. en outre L o Porto, G. F., Annuario 37—38 (1959—60) pp. 10 et 12.