Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 28. (Budapest,1966)
ENTZ, GÉZA: Les pierres sculptées de la cathédrale de Kalocsa
33. Fragment de corniche. Budapest, Musée des Beaux-Arts La nervure de voûte de Kalocsa ne nous est connue que par le dessin de Henszlmann. La nervure présente un profil piriforme entre deux baguettes et une rainure. Cette coupe ressemble aux nervures employées dans les travées occidentales du collatéral sud de la cathédrale de Gyulafehérvár. La coupe des doubleaux appartenant aux nervures n'est qu'une déduction faite par Henszlmann, aucune pièce originale n'en subsiste. 40 La nervure nous permet de conclure à une voûte à croisée d'ogives de style gothique primaire. Passant en revue ce que nous venons d'exposer à ce sujet, l'étude des pierres sculptées provenant de Kalocsa et conservées au Musée des Beaux-Arts permet d'arriver aux résultats suivants: Le plan, présumé par Henszlmann, de la première cathédrale de Kalocsa, si il ne put être décidé définitivement, fut rectifié par les fouilles menées par Foerk. Les détails de la nef et du porche dépassent le mur méridional actuel. C'est donc ce territoire qui se prête le mieux à la recherche. En dehors du tombeau de l'archevêque Saul de génère Győr, dégagé également par Foerk, le seul détail que l'on peut, pour le moment, mettre en rapport avec la basilique du XI e siècle, est le fragment de corniche n° 1. D'après celui-ci les deux autres fragments, c'est à dire celui de Budavár et celui du Musée National, appartiennent eux aussi à ce cercle. Ainsi sur l'un côté de l'édifice, sans doute sur la façade, les formes fondamentales ayant été relâchées par les feuilles, la partie ornée de rinceaux de la frise était plus richement décorée. La première cathédrale existait jusqu'au début du XIII e siècle. De la deuxième cathédrale nous savons bien davantage. C'est aux cinq chapelles en plein cintre du choeur central à chapelles rayonnantes que se rattachaient les choeurs latéraux septentrional et méridional également en plein cintre. Ces derniers s'ouvraient directement dans les ailes correspondantes du transept, et de leurs angles occidentaux partait de chacun d'eux un escalier en colimaçon. La ligne des murs méridional, occidental et septentrional de la nef basilicale est conservée par la nef baroque actuelle. A l'extérieur, sous le niveau actuel, Henszlmann a retrouvé les restes des portails sud, ouest et nord, et a dégagé les fondements des deux tourelles occidentales abritant l'escalier. Malgré que nous n'en disposions que de peu de données dignes de confiance relatives à leur emplacement, les fragments nous renseignent assez exactement sur l'intérieur de l'église. C'est le long des murs septentrional et méridional des collatéraux que courait la base intérieure ci-dessus décrite (n° 12) qui était interrompue, conformément aux travées, par des pilastres à base attique tardive (revers de la pierre n° 1, n os 10—12), à colonnes 40 Henszlmann, E. : op. cit. p. 116, fig. 35—36. Le dessin de Henszlmann est conservé dans les archives du OMF, n° 13852/4. E n t z, G. : A gyulafehérvári székesegyház (La cathédrale de Gyulafehérvár), fig. 42—43.