Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 26. (Budapest,1965)

DÁVID, ANTOINE: Une brique sigilléc de Nabu-kudurri-uçur

trône le prêtre Nabû-na'id (555-539). Cependant c'est bien lui qui a le plus déçu les prêtres de Marduk. A savoir, la mère de Nabû-na'id avait été au temple de ffarran la prêtresse de Sin ; rien n'était donc plus naturel que son fils s'occupant d'ar­chéologie, ait retrouvé à Babylone — grâce aux noms anciens de la cité KA 2 .DIN­GIR.DTNGIR («La porte de deux dieux») — non seulement les vestiges du culte de Marduk mais même ceux de culte ancestral de Sin. 17 Ce fut donc en vain que Nabû-kuddurrï-uçur éleva les murs colossaux de Baby­lone, et plus tard, marchant avec le changement de la situation internationale, le mur «médique», avec l'aide duquel on put entourer Babylone d'un marécage impé­nétrable. Nabû-na'id s'avéra impuissant contre le clergé de Marduk qu'il irrita contre soi-même, et lorsque Kyros se prépara à attaquer la Babylonie, il fut obligé, de céder sa place — sous prétexte de maladie — à son fils Bel-sarra-uçur . Ses armées f vi­rent facilement vaincues par Ugbarii — le Gobryas des Grecs —qui se rallia à Kyros. Pour éviter le territoire marécageux, Ugbaru attaqua Sippar que la population ef­frayée abandonna sans résistance. Le même destin attendait Babylone. Ses portes furent ouvertes par des mains mystérieuses pour faire entrer les troupes de Gobryas. Lorsque finalement Kyros lui-même entra dans la métropole soumise, le üarge coeun — comme l'inscription de Kyros le dit avec éloge—de la population corrom­pue par la propagande, salua son libérateur dans le souverain qui entra dans la ville avec son cortège triomphal. Et le peuple s'écoulant dans les rues semait des fleurs devant les pieds des chevaux foulant le sol de la ville sacrée, et accompagnait, en poussant des cris d'allégresse, le conquérant au temple de Marduk pour le pro­clamer roi. C'est ainsi que l'histoire de la Babylonie toucha à son terme. Comme la plus riche province perse, elle conservait encore pendant quelque temps son importance, même Alexandre le Grand (323) songea à faire de Babylone la capitale de son puis­sant empire, cependant sa mort prématurée a déjoué ce projet. Puis fut édifié Seleu­kia —la, ville concurrente — et Babylone écartée de la circulation mondiale, s'est dé­peuplée. Et, selon les mots d'Isaie d'une beauté bouleversante (13,19.-14,23.) la destinée implacable acheva le reste. Or, jusqu'à ce que tout ceci fut accompli, Babylone eut largement le temps de transmettre tout ce que dans la culture de la Mésopotamie elle estimait précieux pour l'humanité, «ana TJrub Samsi»: à «l'Occident» — à l'«Europe». ANTOINE DÁVID Cf. entre autres Pohl, A.: Orientalia NS 26 (1956) p. 104.

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