Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 26. (Budapest,1965)
HARASZTI-TAKÁCS, MARIANNE: Études sur Toulouse-Lautrec
28. Toulouse-Lautrec: Cancan. Berlin, National-Galerie fois pourquoi il faisait les femmes toujours si laides. Sur quoi Lautrec lui aurait répondu: «Parce qu'elles le sont». 26 Or, dans ces deux oeuvres, s'il ne prête pas à ses modèles la jeunesse saine de Renoir ou la beauté grave de Degas, en les présentant, on pourrait môme dire qu'en les perpétuant simplement avec son art inégalé, il leur donne aussi le pouvoir de l'attrait. Si nous passons en revue toutes les figures qu'il a créé sous cette formes, c'est à première vue la figure de Missia Natanson qui se présente à nos yeux. Entre 1896 et 1898 Lautrec a perpétué sur nombreux dessins, tableaux et affiches cette charmante dame parisienne d'origine polonaise, de laquelle Lugné-Poë écrit: «Femme aimante, sensible, hors de la vie», 27 et qu'il dit ailleurs «sybilline Missia». 28 Nous savons qu'elle était très musicienne, qu'elle admirait Ibsen et que Lautrec fréquenta souvent leur foyer. Parmi les tableaux connus celui qui représente «Missia Natanson au piano» (fig. 37), également dans une collection privée bien qu'il soit une version en contre-partie, est tellement proche de notre dessin que l'identité des personnes représentées ne peut être douteux. Et entre ces deux il y a, comme liaison, la «Sphynge», se trouvant dans une collection particulière inconnue et datée d'une année plus tard, dans laquelle on reconnaît également l'effigie de Missia. La coif26 A d h é m a r — Bauer, etc.: op. cit. p. 2'.i. «Lautrec, pourquoi faites-vous toujours les femmes si laides?» — «Parce qu'elles le sont». 27 On présume que ce dessin avait figuré en 1898 à l'exposition de Londres sous le n" 59: «Lady at piano, red chalk drawing*. Libovitz — H e n r y, Cl: L'exposition Touloulse-Lautrec à Londres... Gazette des Beaux-Arts, 1957. pp. 297 -302. 28 L u g n é-P o ë ; Sous les Etoiles, p. 53.