Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 26. (Budapest,1965)
CZOBOR, AGNES: Sur deux tableaux de Jacob de Wit
16. Jacob de Wit: Moïse rassemble les soixante-dix vieillards (détail). Amsterdam, Hôtel de Villi; celle du tableau de Budapest ici présenté. Il porte une figure de femme allégorique assise sur le trône, coiffé d'une couronne composée de coquilles et s'appuyant d'une main sur les armes de la ville et de l'autre main sur un livre. Derrière elle se tiennent deux autres figures de femmes allégoriques. A l'encontre de celui-ci, le personnage principal du tableau de Budapest se tient dans un paysage, elle est coiffée d'une couronne murale tourelée et tient dans sa main un médaillon entouré d'une couronne de laurier sur lequel se trouve sculpté un taureau. Devant elle et le médaillon rendent hommage des femmes et des enfants apportant les différents produits de l'agriculture, et de derrière s'approchent également des femmes qui lui offrent une couronne de fleurs et une corbeille plaie remplie de fleurs, motif figurant fréquemment chez de Wit. D'habitude on représente sous la figure de femme coiffée d'une couronne murale tourelée Cybèle ou Terra, personnifiée par Cybèle. 14 Si nous examinons le tableau sous cet aspect, nous considérerons son sujet plutôt comme la glorification de la Fécondité (c'est ce qu'indiquerait aussi le taureau, la figure allégorique du mois d'avril, au sens figuré de la nature renaissante ou de la fécondité) 1-'' ou bien de l'Agriculture. Il y a cependant une circonstance qui plaide en faveur du fait que cette allégorie complexe se rapporte quand même à une ville, peut-être justement à la ville d'Anvers. On connaît un tableau d'Abraham Janssens, (Anvers, Musée des Beaux-Arts) 10 signé de 1(509, qui représente Scaldis et Antverpia (le fleuve Scheide et Anvers) où la ville d'Anvers est personnifiée par une figure de femme absolument analogue, portant sur la tête une couronne murale tourelée, à laquelle Scaldis, le fleuve, tend un bouquet composé de légumes. 11 est aisé de s'imaginer 11 II i p a, C: Deila più che novissima iconologia. Padova, 1930. (Ampliata dal Sig' (Jav. Gio. Zaratino Castellini Romano). Libre primo, 102. «... il Boccaccio descrive la Terra una Matróna con una acconciatura in eapo d'una corona di Torre, che perciô da Poeti si dice Turrita...» — V. Les autres sources et représentations relatives à ce sujet: Terv a r e n t, G. de: Attributs et symboles dans l'art profane. 1450 — 1600. Genève, 1958. Tome I, p. 130. 15 R i p a, G.: op. cit. Parte seconda, p. 468 «...Aprile: Giovane... con la destra mano terra il segno del Toro il quale sera con bell'artifizio adorno di più forte di viole, et di vari fiori che in detto mese si trovino, e con la sinistra una bella cestella piena di carciofi, baccolli, mandorle fresche, frutti che nel mese di aprile cominciano a venire» et T e r v ar e n t, G. de: op. cit. II, p. 370. 16 Repr.: G e r s o n, H. — K u i 1 e, E. H. ter: Art and Architecture in Belgium, 1600 - 1800. London, 1960. pl. 36/B.