Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 25. (Budapest,1964)

BALOGH, YOLANDE: Vierges gothiques françaises

à la Bible est la statue la plus ancienne en date (fig. 17), qui met en relief l'Enfant Jésus bénissant. Sur la statue suivante (fig. 23) l'Enfant est disposé d'une manière également accentuée, or le geste des mains est déjà plus enjoué: dans une main il tient un oiseau et de l'autre il saisit le voile de sa mère. Cette tendance s'affirme encore plus dans les deux autres statues de Vierge. Sur la statue en noyer (fig. 31) l'Enfant tient une cuillère et sur la statue en calcaire l'Enfant de très petites dimensions se blottit contre sa mère. Les sculpteurs s'efforcèrent de représenter le sujet d'une manière réaliste et directe, même au détriment du contenu original. Malgré leurs petites dimensions, les Vierges du Musée de Budapest reflètent les problèmes de la sculpture monumentale. Deux problèmes fondamentaux se posent ici: celui de la structure de la figure debout vêtue et celui de l'arrangement de la draperie, variant selon les périodes du style. Elles présentent de la fin du XIII e jusqu'à la fin du XIV e siècle et l'évolution du style et l'épanouissement et le chan­gement des types, ainsi que l'interprétation changeante du sujet et du contenu. Les cohérences entre types et motifs jettent une lumière profonde sur la pratique des ateliers de sculpture. Elles sont les documents directs de la manière dont les types de statue s'étaient acheminés d'atelier en atelier et dont se sont crées les nouvelles variantes. C'est un autre problème sculptural que présente la Vierge en date la plus récente : la statuette en marbre finement travaillée représentant la Vierge assise 32 dans sa robe richement drapée et largement étalée sur un trône bas orné de lobes gothiques (fig. 37). Le haut du corps s'incline de côté avec un large geste du bras droit. De l'autre côté c'est la figure de l'Enfant qui contre-balance la composition. La large structure de la figure assise de la Vierge se fait bien valoir aussi vue de dos (fig. 38) et la spontanéité de son geste est rendu sensible aussi par le bout du manteau jeté nonchalement sur le trône. Paul Schubring a attribué la statuette à un maître mila­nais et l'a publiée comme telle à plusieurs occasions. Cette attribution ne nous semblait pas convaincante et le type de la tête de la Vierge nous paraissait étrangère au style gothique italien. La statue nous semblait plutôt l'oeuvre d'un maître français et c'est comme telle que nous l'avions publiée et présentée en 1935 à l'exposition réamé­nagée du Département de Sculptures Anciennes. Notre attribution fut justifiée par une donnée découverte bien plus tard, selon laquelle la statuette provient de la 32 N° d'inv. 1382. Haut,: 47, larg. : 25 cm. Marbre. Le haut du corps de l'Enfant fait défaut. Le bout du nez de la Vierge est un complément. Le Musée des Beaux-Arts l'a acquise en 1896 à Vienne dans la maison d'antiquités «Brüder Egger». Elle figure dans les lettres d'achat (Archives: 390/1896) comme le travail d'un maître bourguignon. — Bibliographie: S c h u b r i n g, P.: Italienische Renaissanceplastfk in Budapest. Zeit­schrift für Bild. Kunst 49. Jahrg. N. F. XXV, 1913 — 1914. p. 104, fig. 33. (Début du XV e siècle; la statue est tellement proche des oeuvres de Jacopo da Tradate qu'on peut le désigner comme le maître de celle-ci. C'est sous ce nom qu'elle y figure.) ; Schub­ring, P. : Budapest olasz renaissance plasztikái (Les sculptures Renaissance italiennes de Budapest). Művészet XIII, 1914. p. 180, fig. 32 (oeuvre de Jacopo da Tradata); (M e 1­ler, S.): Közép- és újabbkori szobrászati gyűjtemény (Collection des sculptures médié­vales et modernes). Budapest, 1921. n° 148. (Statuette d'albâtre, oeuvre d'un maître mila­nais, vers 1400) ; Hoffmann, E. : Bericht aus dem Museum in Budapest. Belvedere, 1922. p. 98 (milanesische Alabastermadonna aus dem Ende des 14. Jahrhunderts); Ba­logh, J.: Die alten Bildwerke des Ungarischen Museums der Bild. Künste. Magyar Női Szemle II, 1936. p. 205 (travail français, vers 1400) ; B a 1 o g h, J. : A Régi Szobor­osztály (Le Département des Sculptures Anciennes). A Szépművészeti Múzeum 1906 — 1956 (Le Musée des Beaux-Arts 1906 — 1956). Budapest, 1956. p. 85; Balogh, J.: A Régi Szoborosztály kiállítása (L'exposition du Département des Sculptures Anciennes). Guide. Budapest, 1956. p. 22.

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