Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 25. (Budapest,1964)

GARAS, CLAIRE: Giorgione et giorgionisme au XVIIe siecle I.

l'esquisse de l'Autoportrait plus grand, reproduit sur l'estampe de Wenzel Hollar. 48 Il est en tout cas digne d'attention que le portrait de Giorgione gravé sur bois, publié par Vasari, puis par Ridolfi ne présente pas le type à armure et à cuirasse de Braun­schweig, mais figure le peintre, semblablement au tableau de Budapest, dans un habit simple, avec la chemise au col rabattu sur la veste (fig. 54—55). Tout porte à croire que c'est ce tableau conservé à Venise et considéré par la tradition comme l'Autoportrait de Giorgione que les gravures citées avaient reproduit, et non le type de l'autoportrait en David, à armure, de Braunschweig. Le portrait de Braun­schweig est apparu au XVIII e siècle dans la collection de Salzdahlum, et, nous l'avons vu, il est considéré en général comme le fragment de l'Autoportrait en David, reproduit par Wenzel Hollar. 49 Qu'on accepte cette identification ou non, il nous faut déclarer décidément que l'Autoportrait de Budapest n'est pas une copie de l'exem­plaire de Braunschweig, et même si le mauvais état de conservation du tableau rend difficile sa détermination exacte, il nous faut absolument rendre justice à cette oeuvre d'une haute qualité artistique qui a été connue à Venise, au début du XVII e siècle, comme l'Autoportrait de Giorgione. Sont très précieuses et instructives les données de l'inventaire de Venise relatives aux maîtres proches de Giorgione: telle que la « Violante » qui a été donnée condition­nellement à Vincenzo Catena; dans le cas d'un autre portrait (n° 55) c'est le nom de Sebastiano del Piombo, et dans celui du n° 222, c'est le nom de Gerolamo Bresciano (Savoldo) qui surgirent comme maîtres des créations attribuées éventuellement à Giorgione, Malheureusement le tableau désigné « The head of a Prelate in a 4 corner Ca]) of the Same (Giorgione) other say of Sebastian del Piombo » ne peut pas être identifié authenthiquement avec aucun des pièces de la collection de Léopold-Guil­laume, 50 tandis que la désignation « Giorgione or Gerolamo Bresciano Picture of a man » peut être mise en rapport sans doute avec la « Figure d'homme » en effet gior­gionesque, qui dans l'inventaire de l'archiduc (n° 265) et dans le recueil de gravu­res avait figuré comme l'oeuvre de Giorgione et qui a été depuis reconnu comme une oeuvre caractéristique de Savoldo de Brescia (Vienne, n° 213). L'oeuvre cité comme St. Georges de « Moretto of Brescia or else Savoldo » probablement la célèb­re représentation giorgionesque de Saint Georges, ou Saint Guillaume, subsistant en nombreuses versions (n° 164, homme en cuirasse s'appuyant sur un casque, considérée parfois comme l'effigie de Charles le Téméraire), ne figure pas dans l'inventaire de l'archiduc Léopold-Guillaume, mais deux de ses variantes existent dans les col­lections viennoises. 51 48 B a 1 d a s s, L. : art. cit. 1955. p. 113 et B a 1 d a s s, L. : Eine Porträtskizze vom jungen Tizian. Zeitschrift für Kunstwissenschaft, IX, 1955. p. 193. « Vom Braunschwei­ger Bild unterscheidet es sich erstens durch che einfachere Haltung, . . . zweitens durch das zeitgenössische Kostüm, drittens durch die flüchtigere, skizzenhafte Behandlung der Gewandung. Alle diese drei Punkte sprechen für die frühere Entstellung des Buda­pester Bildes. Die Skizze ist nach dem lebenden Modell gemalt. » 49 Présenté à l'exposition Giorgione de Venise-, en 1955. V. Giorgione o i Giorgioneschi ... p. 44, n° 20 (original); M o r a s s i, A.: Giorgione. Milano, 1942. p. 133, original, Pal­lucchini, R. et L o n g h i, R. etc. : copie. V. récemment Mülle r-H ofstede, C. : Untersuchungen über Giorgiones Selbstbildnis in Braunschweig. Mitteil, des kunsthist. Institutes in Florenz. V, 1957. p. 13. 50 II n'est pas exclu qu'il soit identique au n° 302 de l'inventaire de la collection de Léopold-Guillaume, un tableau attribué conditionnellement à Titien: «... Conterfait eines Jungen Mansz mit wenig Barth, das Klaidt schwarz mit weissen Beiz gefüttert, und auf dem Kopf ein viereckhete schwartze Kappen. » 51 Le «Saint Guillaume — Saint Georges» de Vienne, attribué à Hemessen provient de Prague (1718), et originairement faisait partie probablement de la collection du

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