Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 25. (Budapest,1964)
GARAS, CLAIRE: Giorgione et giorgionisme au XVIIe siecle I.
45. D'après Giorgione: La Naissance de Paris. Gravure à Munich soit le tableau de Titien de même sujet, également de la collection van Veerle. Il paraît donc qu'une partie assez considérable des célèbres collections de Venise et d'Anvers aurait été acquise par la cour de Bavière avant le milieu du XVIII e siècle, sans doute au temps du grand mécène et collectionneur, le duc Maximilien-Emmanuel (1679—1726). Les autres pièces de la collection van Veerle, dont la demi-figure de nu de Giorgione, cité par Ridolfi comme «Ignudo pensoso» et par l'inventaire de 1649 comme « Mars endormi », se sont dissipées, égarées ou perdues sans laisser de traces. 23 Alors que le sort des tableaux de Giorgione provenant de la collection du patriarche Grimani et conservés au XVII e siècle à Anvers, ne peut être suivi qu'avec des 23 R i d o 1 f i, C. : op. cit. I, p. 106 « & une mezza figura d'un ignudo pêsoso cô panno verde sopra a ginocchi, & corsaletto a canto, in oui egli traspare ». La remarque de Ridolfi « nelle quali cose diede à vedere la forza dell'Arte, che lia virtù di dar vita alle imagini dipinte », rend probable qu'on est ici en présence de la célèbre représentation qui fut appréciée aussi par Vasari et Paolo Pino qui, en soulignent que Giorgione dans ce tableau voulait montrer que la peinture était capable, aussi bien que la sculpture, de rendre sensible la figure humaine de plusieurs côtés. Nous n'avons jusqu'à présent pas rencontré aucune version ou copie du tableau de la collection van Veerle portant la demifigure d'un homme nu; après 1649 celui-ci a complètement disparu; le célèbre tableau de Savoldo conservé au Louvre est une variante distante du type. Outre ceux que nous avons mentionnés parmi les tableaux de la collection van Veerle connus par les gravures, le portrait par Piombo marqué comme celui de Vittorio Colonna est passé dans la collection Cook de Richmond, puis finalement dans la Galerie Nationale de Washington, le portrait par Titien, désigné comme celui de Daniele Barbaro et le tableau de Palma, attribué autrefois à Corrège, le soi-disant portrait d'Arcolano Armafrodito, existent dans plusieurs versions (Madrid, Vienne, etc.); le portrait d'Aretino par Tiziano et le portrait de sa fille tenant un melon, ont, en même temps que les autres tableaux de la collection Veerle, — qui faute de gravures seraient difficiles à identifier, — complètements disparus.