Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 25. (Budapest,1964)

GARAS, CLAIRE: Giorgione et giorgionisme au XVIIe siecle I.

41. D'après Giorgione: David. Dessin Les frères anversois de prénoms identiques énumérés par Ridolfi, n'étaient, il semble, que des noms fictifs: comme le témoignent les gravures, tous ces tableaux étaient conservés déjà dans les années 1640 à Anvers dans la collection d'une seule famille, celle des van Veerle. Nous ignorons comment et pourquoi ils sont passés en 1648 à Amsterdam et de là en Flandre, à Bruxelles. Probablement cet ensemble aurait été envoyé à Amsterdam à une vente, qui de quelque façon n'a pas eu lieu.

10 Nous ne possédons pas de données précises sur la genèse de cette collection de grande importance, comprenant environ soixante chefs-d'oeuvre, pour la plupart vénitiens, ni sur son sort ultérieur,

11 il n'y a qu'un seul fil très faible qui nous permet de suivre l'acheminement du moins d'une partie de ces tableaux. C'est dans la célèbre collection de la fin du XVII

e siècle du Portugais Diego Duarte que nous retrouvons les traces de quelques tableaux provenant de la collection des van Veerle. Dans l'inventaire, dressé en 1682, de la collection figurent, à côté du « Saint Jean-Baptiste » provenant du Duc de Buckingham, les oeuvres suivantes de 10 L'hypothèse de Bredius (op. cit. p. 216), selon laquelle l'archiduc LéopoldGuillaume, grand collectionneur, se serait lui-même intéressé à la collection, et l'aurait fait venir en Flandre, ne peut pas être acceptée, étant donné que, suivant Ridolfi, les tableaux se trouvaient déjà avant 1648 à Anvers, et qu'aucun de ceux-ci n'est entré en la possession de l'archiduc. 11 Malheureusement l'étude synthétique de L u g t, F. : Italiansche Kunstwerken in Nederlandsche verzamelingen van vroeger tijden (Oud Holland, LUI, 1926. p. 97), ne nous fournit elle non plus des précisions. Les gravures de W. Hollar (9 pièces) nous permettraient éventuellement de conclure au fait que le propriétaire, comme il était d'habitude en ces temps-là (galerie de tableaux de Léopold-Guillaume, collection Reynst), avait désiré présenter sa collection dans un recueil de gravures.