Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 25. (Budapest,1964)
BALOGH, YOLANDE: Vierges gothiques françaises
VIERGES GOTHIQUES FRANÇAISES Une lacune très grave dans la Collection des Sculptures Anciennes du Musée des Beaux-Arts a été pendant longtemps le manque de statues françaises médiévales. La collection comprenait en tout deux sculptures françaises 1 qui n'étaient de loin pas suffisantes pour donner une idée de l'évolution et l'importance de la sculpture française du moyen âge. Nous avons réussi dans ces dernières années à combler cette lacune, ayant eu, à partir de 1950, le moyen d'enrichir notre collection d'achats systématiques. C'est ainsi qu'est passée en 1950 au Musée des Beaux-Arts la splendide statue de bois de l'archange Saint Michel, qui est sans doute une création du Nord de la France. Nous avons acquis dans cette même année le buste de Saint Jacques, le fragment d'une statue en pied qui donne une bonne idée du grand style du XIII e siècle de la sculpture des cathédrales. En 1951 le Musée des Arts Décoratifs a remis à notre Musée deux statues françaises: la figure debout de Saint Jean-Evangéliste, qui est le fragment d'un groupe du Calvaire de style gothique tardif (fin du XV e siècle) et un bas-relief représentant la Déposition de la Croix. Toutes deux sculptures proviennent de l'ancienne collection de E. Nollet, de Paris. C'est en 1952 que le Musée a acquis la statue de pierre de Sainte Barbe, une oeuvre sortie de l'école de Michel Colombe. En 1961 la collection s'est enrichie d'une Vierge franco-flamande du premier gothique, et dans la même année d'une statue française, en pierre, du XIV e siècle représentant la Vierge debout. Avec ces pièces et d'autres encore, nous avons, en 1956, aménagé un cabinet et, en 1963, une salle plus grande. Dans la série de nos sculptures françaises les statues de Vierge gothiques ont une importance particulière. Toutes représentent un type à part et même en temps une étape différente de l'évolution du style gothique. Elles présentent ainsi d'une manière directe, bien que par des statues de dimensions moindres, l'évolution de la sculpture monumentale française ainsi que l'un de ses sujets principaux. Notre statue de Vierge du type le plus ancien (fig. 17) provient de Flandre. Son ancien propriétaire, le sculpteur Louis Petri, l'avait acquise en 1910 à Bruxelles. Tout en étant une sculpture sur bois 2 de petites dimensions, elle dérive de la sculpture monumentale. La figure de la Vierge est strictement frontale, elle tient sur son bras gauche l'Enfant Jésus et dans sa main droite baissée le sceptre (éventuellement une fleur) dont seul un moignon subsiste. La draperie de sa robe est d'une simplicité sévère. Les plis de la robe à la ceinture hautement placée retombent verticalement et sont croisés par les plis cassés du pan du manteau rejeté à travers l'épaule droite et fourré sous le bras gauche. L'attitude de l'Enfant est de même raidement 1 No d'inv. 1382; n° d'inv 5899. 2 N° d'inv. 61.3. Hauteur: 68 cm. Chêne, avec les vestiges de couleurs (robe rouge, manteau bleu). 2D