Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 24. (Budapest,1964)
CZOBOR AGNES: La «Sainte Trinité» un tableau de Pietro Novelli il Monrealese au Musée des Beaux-Arts
Il est aussi connu qu'il peignit pour d'autres aristocrates palermitains des tableaux de même sujet et également grands. Gallo décrit amplement un tableau de sujet analogue, une oeuvre tardive du maître qu'il avait exécuté pour le prince Maletto, et qui, à son avis, remplace le tableau perdu du prince Butera. Celui-ci n'est autre que le beau tableau de la Sainte Trinité, conservé actuellement à la Pinacothèque de Capodimonte à Naples (fig. 73). C'est en contemplant ce tableau que l'idée nous est venue pour la première fois de chercher le maître du tableau du Musée de Budapest, attribué à Van Dyck, en la personne de Pietro Novelli. L'histoire du tableau serait complet si nous réussissions à retrouver la princesse Colonna qui, après que fut exécuté le tableau, avait épousé un aristocrate espagnol appelé «Alcanizas». 21 Dans les livres qui nous étaient accesibles et qui traitent de l'histoire de la famille Colonna, nous ne rencontrons nulle part ce nom, d'autant moins que ces livres n'énumèrent pas tous les membres de la famille. Néanmoins, il ressort clairement des arbres généalogiques de cette famille que nombreux princes Colonna avaient épousé des dames aristocrates espagnoles, et que» nombreuses princesses Colonna se sont mariées avec des aristocrates espagnols. C'est l'une de celles-ci qui dût emporter de Palerme à Madrid la «Sainte Trinité» de Novelli, tableau qui, grâce à son caractère rappellant fortement Van Dyck, a pendant longtemps enrichi l'oeuvre du grand maître flamand. AGNÈS CZOBOR 21 Grâce à la communication par lettre de la Hispanic Society of America nous avons appris que la famille Colonna était déjà anciennement en parenté avec la famille Alanices (donc pas Alcanizas). Selon le Guia de la Grandeza (1918) la famille Enriquez de Almansa fait partie de la famille Alanices. Alberto y Arturo Garcia C a r a f f a, dans son Enciclopedia Ileraldica y Genealogica (vol. 29, p. 51) mentionne un Luis Enriquez de Cabrera y Mendoza qui avait épousé Victoria Colonna, fille de Marco Antonio Colonna et de dofia Felisa de Ursine. Cette Vittoria Colonna était donc la fille de Felice Orsini dont Novelli fit le portrait posthume, or, celle-ci ayant vécu bien avant que fut peinte la «Sainte Trinité», elle ne put emporter ladite toile. J'exprime ici mes remerciements à M. Maureen Mahoney qui a bien voulu me communiquer cette donnée. Je tiens à remercier ici les Professeurs R. Causa, I. Faldi, et F. Zeri, de leurs conseils et des photographies qu'ils ont bien voulu m'envoyer.