Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 24. (Budapest,1964)

KÁKOSY, LADISLAS: Reflexions sur le probleme de Totoes

protecteurs des dormeurs et des morts. La première obtint le rôle de protecteur sans doute comme déesse guerrière tirant de l'arc, tandis que pour Bès c'est plutôt son ca­ractère apotropaïque qui fournit L'explication la plus vraisemblable. 16 Ce rôle de Bès et de Neith est particulièrement important du fait que l'un et l'autre ont des attaches étroites avec Tithoès. Neith apparaît comme sa mère, 17 et Bès figure avec Tithoès sur des bas-reliefs. 18 Ces données indiquent que le nom de Hypnos exprime dans le cas présent sa liaison avec le dormeur, éventuellement son rôle de protecteur. Evidemment, il y a encore une autre possibilité d'interpréter la représentation, et c'est que l'offreur du bas-relief, ayant eu un rêve de mauvaise augure, (peut­être à l'occasion d'une incubation) , l'aurait fait exécuter pour réconcilier les puissances irritées. 11 'On connaît la coutume selon laquelle le dormeur, identifié àHorus, réveillé de son sommeil s'adresse avec une formule magique à Isis qui lui promet de le pro­téger contre ses visions. 20 Les livres de songes séparent nettement les songes favo­rables et néfastes, aussi les songes des hommes sethiens constituent-ils une catégorie à part. 21 Les monstres apparaissant dans les visions ont joué un rôle important surtout en Mésopotamie et chez les Hébreux, 22 dans les différents écrits qui sont les ancêtres des apocalypses de plus tard. Nous connaissons des textes ayant trait à l'Egypte, dans lesquels le monstre de l'au-delà figurait comme un prodrome néfaste. Dans le livre d'Artemidore interprétant les songes, on trouve une description dans laquelle le malade prie Sarapis de lui rendre l'oracle sur sa guérison. Or, à la place de la divinité c'est Cerbère qui fait un signe et le malade meurt le lendemain. 23 Arté­midore vécut au II e siècle de n. è., donc à l'époque où florissait le culte de Tithoès­Totoès. Les recherches ont démontré une parenté probable entre Tithoès et le Cerbère d'Alexandrie. 24 Un papyrus de Leyde, datant de l'époque impériale (IV e siècle) 23 prescrit qu'on dessine sur de la toile une figure de dieu composée de différents êtres. Avec l'aide des 16 On rencontre la même idée dans lo papyrus Edwin Smith, où le récitant chasse les puissances matines avec sa propre abomination. (Breasted, J. IL : The Edwin Smith Surgical Papyrus. Chicago, 1930. I, p. 478.) 17 V. p. ex. Gauthier, II. : Le Dieu Tout. Kêmi I (1928), pp. L16 et suiv. 18 V. p. ex. G u é r a u d, A. : Notes gréco-romaines II. Sphinx composites au Muser du Caire. ASAE XXXV, 1935. p. 10, pl. II, 2, n° Ü4939. ; S a u n e r o n, S. : Le nouveau sphinx composite du Brooklyn Museum et le rôle du dieu Toutou. JNES XIX, 19IJ0. pl. XIV, n° 58. 98, Perdrizet, P. : Les terres cuites d'Egypte de la collection Fouquet. Nancy-Paris, 1921. I, pp. 79 et suiv. 19 Picard signale lui aussi cette possibilité, mais il ne le considère non plus comme satisfaisante (Mon. Piot, 50, p. 04) . 20 Gardiner, A. H. : op. cit. I, p. 19, pl. II, 8. (Pap. Chester Beatty III, rto. pp. 10,10 et suiv.) Isis en sa qualité de déesse des songes apparaît à l'époque impériale égale­ment dans l'interpolation magique de Nekya. II o p f n e r, Th. : Griechisch-aegyptischer Offenbarungszauber. Leipzig, 1924. II, pp. 150 et suiv. § 334, Toutou est le fils de Neith et les figures de Neith et d'Isis se confondent de plus en plus. 21 G a r d i n e r, A. H. : op. cit. p. 21, pl. II, 8, rto. 11, pp. 19 et suiv. Il existe aussi des références au fait que c'est Seth qui envoie les mauvais rêves, rto. pp. 10, 15. Le rôle de Horus comme envoyeur des rêves est aussi connu, et il est évoqué comme tel à l'époque impériale dans un discours de Dion Chrysostome. H o p f n e r, Th. : Fontes históriáé religionis Aegyptiacae. (Bonnae, 1922—) à. 786 (Or. XL p. 129); van de Walle, B. : Les songes d'«Horus» . . . Chronique d'Egypte, 36, 1943. p. 264. 22 P. ex. La vision de Koumma prince assyrien. Pritehard ANET 2 . Princeton, 1955. pp. 109 et suiv. chez les Hébreux: P. ex. Ezekhiel I, 10., Daniel 7. 23 Oneirocrit. V. 92. ( H o p f n e r , Th. : Fontes p. 359.) Selon II, 12 le sphinx appa­raissant dans les songes signifie la maladie. (Hopfner, Th.: op. cit. p. 356.) 24 V. p. ex. W it, C. de: Le rôle et le sens du lion dans l'Egypte Ancienne. Leyde, 1951. p. 273. 25 La magie de Ziminis de Tentyra. J. 384 (V). PGM. Il, pp. 66 et suiv.

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