Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 23. (Budapest 1963)
SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Un skyphos at tique de l'époque classique tardive
UN SKYPHOS ATTIQUE DE L'ÉPOQUE CLASSIQUE TARDIVE 11 y a quinze ans que le skyphos présenté sur les fig. 8—(> est entré au Musée des Beaux-Arts. 1 Déjà sa forme en retrait sous le rebord pour se rétrécir encore au bas du vase, dénote le relâchement des contours simples et sévères de la conception architectonique classique. Les cercles concentriques ornant le fond, la bande de languettes parcourant le rebord, interrompue seulement au-dessus des anses, et la ligne terminant la zone de peinture sont, sur les vases, des décors aussi habituels que la grande « lyre-palmette » occupant l'espace sous les anses, avec au bas deux spirales en S couchés. 2 Un motif plus intéressant est la feuille stylisée, comme une acanthe, s'ajoutant aux spirales qui constituent les extrémités de la lyre («Blatthaken»), motif rare sur les vases attiques, mais très affectionné en Italie Méridionale dès la fin du V e siècle. 3 Malgré cela l'origine attique du vase ne fait aucun doute. La couleur de l'argile indique elle aussi cette origine, et les représentations visibles sur les panses le prouvent plus nettement encore. La différence entre la qualité des deux tableaux n'est pas suffisamment frappante pour attester que le peintre avait destiné l'un pour la face antérieure et l'autre pour la face postérieure ; ce n'est peut-être que l'exécution plus soignée de la face présentée sur fig. 4 qui témoigne que le maître l'ait destinée à être la face principale du vase. Ce tableau porte un satyre barbu s'éloignant d'un pas rapide vers la gauche, tenant dans sa main droite une corne à boire, et dans sa main gauche l'amphore qu'il porte sur l'épaule. Il est coiffé d'une couronne tressée de feuilles de lierre, et son seul vêtement est la peau de léopard attaché au cou par les pattes de devant. 4 Il tourne la tête en arrière vers le jeune homme qui le suit (Dionysos?) et qui tient dans sa main droite un thyrse orné de feuilles de lierre cordiformes. - très fréquents sur les vases de l'époque — et de sa main gauche saisit le manteau rejeté à travers les deux épaules ; sa tête est ceinte d'une couronne composée également de feuilles de lierre. Entre les deux personnages le champ est semé de feuilles de lierre. Le peintre n'a employé la couleur blanche additionnelle que pour marquer les fruits sur le sommet du thyrse. La peinture de l'autre panse, également composée de deux personnages, est plus mouvementé et sa composition est sans 1 N° d'inv. T 779 ; haut. : 19.8 cm ; diam. de l'embouchure : 22 cm. Argile rouge jaunâtre. L' intérieur est enduit d'un vernis noir. Sur le fond on voit les traces d'une couleur rouge. Recomposé de plusieurs morceaux, avec sur la panse B et sous l'une des anses des compléments importants. De la collection de M. André Alföldi. Voir : Oroszlán, Z. — D o b r o V i t s, A.: Antik kiállítás. Vezető (Exposition antique. Guide). Budapest, 1947. p. 48, n« 13 et pl. 10 (face A). - J a c o b s t h a 1 , P. : Ornamente griechischer Vasen. Berlin. 1926. p. 119 et n« 206, ainsi que Pl. 71, fig. c. 3 J a c o b s t h a 1, P. op. cit. p. 191. 4 Cf. Brown, W. L. : The Etruscan Lion. Oxford, 1960. pp. 170—176.