Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 22. (Budapest 1963)

CASTIGLIONE, LADISLAS: Quelques tetes de terre cuite hellénistiques

QUELQUES TÊTES DE TERRE CUITE HELLÉNISTIQUES Dans le riche fonds de terres cuites de la Collection Grecque et Romaine du Musée des Beaux-Arts de Budapest se trouvent nombreux objets qui par leur valeur artistique, leur rareté et leur sujet intéressant méritent une étude indépendante. Nous publierons cette fois quelques petites têtes appartenant à l'ancien fonds de la collection, qui jusqu'à présent n'ont pas encore été appréciées d'une manière satis­faisante. Leur valeur artistique est de beaucoup supérieure à celle de la grande moyenne des terres cuites antiques reproduites en masse, il est donc au point de vue de la méthodologie non seulement admissible, mais aussi indispensable de les .sou­mettre — différemment de l'examen en série des grandes masses de terres cuites — à une analyse, habituelle dans le cas des sculptures individuelles. Les pièces choisies appartiennent à la sphère de la sculpture hellénistique, ainsi les problèmes qui rendent extrêmement difficile la recherche de la sculpture grecque de la dite époque, concernent celles-ci également. Alors que, grâce aux conditions historiques de leur genèse, nous sommes en mesure de dater les créations de la sculpture archaïque et classique assez exactement, — avec un flottement d'environ dix ans, — les chercheurs, même les plus assurés n'ont pas encore essayé de dater les monuments plastiques de l'époque hellénistique, plus proche de nous, que dans une latitude de quarts de siècles. 1 Mais pas même ces datations n'ont été généralement approuvées, et même parmi les créations les plus marquantes on trouve des oeuvres que des spécialistes, faisant autorité dans ce domaine, ont daté avec une différence d'une centaine d'années. 2 La raison de cette incertitude réside non seulement dans le fait qu'il n'y a pas longtemps que l'hellénisme fait l'objet de la recherche, mais aussi dans les particularités de l'art de cette époque. La charpente solide de l'évolution de l'art archaïque et classique est assurée par les moyens, sans cesse évoluant, de la présentation de la réalité. Néanmoins, à l'époque d'Alexandre le Grand l'art grec s'était déjà acquis les éléments les plus essentiels de l'expression sculpturale et picturale, et dès ce temps-là ce n'est que l'évo­lution de quelques éléments de la composition, de la construction de l'espace ou d'éléments de détails, qui est capable de nous fournir un point de repère pour la. 1 Sur les statues de femmes debout v. par exemple H o r n, E. : Stehende weibliche Gewandstatuen in der hellenistischen Plastik. München, 1931 ; et dans le domaine de l'art du portrait, B u s c h o r, E. : Das hellenistische Bildnis. München, 1949. 2 En restant à l'art du portrait, la question de la datation du type de « Ménandre­Virgile » et de « Sénèque » est devenue pour ainsi dire déjà notoire. — Parmi les créations subsistant dans l'original la datation de la statue de philosophe de Delphes flotte entre le IV e siècle et le milieu du III e siècle av. n. è. Voir à ce propos récemment A 1 s c h e r, L. : Griechische Plastik IV. Berlin, 1957. pp. 3(i et suiv. et pp. 146 et suiv ; la tête d'hom­me au diadème de feuille, d'Athènes, a été datée de 200 av. n. è. au II e siècle de n. è., voir Hafner, G.: Späthellenistische Bildnisplastik. Berlin, 1954. pp. 104 et suiv.

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