Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 21. (Budapest 1962)
PUPPI, LIONELLO: Angelo Zotto et quelques fresques padouanes du XVe siecle
26. Angelo Zotto ( ?) : Détail d'une Crucifixion. Budapest, Musée des Beaux-Arts Angelo Zotto (?) : Keresztrefeszítés részlete. Budapest, Szépművészeti Múzeum martirio di S. Sebastiano» (fig. 23) : dans cette dernière scène, il y a, dans le fond, un rocher qui rappelle celui de la « Crucifixion » de S. Giustina, évoqué aussi par le fond delà «Crucifixion» de l'Ecole SS. Sebastiano e Marco (fig. 24), qu'il nous est, par conséquent, permis de considérer comme exécutée par Angelo lui-même, si l'on tient compte aussi des types analogues du bon larron, de la présence d'un arbrisseau sec, presque indentique dans les deux fresques. Si le chemin dans lequel nous nous sommes engagés est bon, je crois que l'on peut résoudre en faveur de Angelo Zotto le fascinant problème de attribution que permet l'extraordinaire fragment de fresque, avec la «Vierge S. Giovanni et les Maries», conservé au Musée des Beaux-Arts de Budapest (fig. 2G). Le morceau, appartenant originairement lui aussi à une «Crucifixion», 31 rappelle péremptoirement — cela s'entend pour le plan typologique ou tout au plus pour le goût de la composition, dans lequel seulement nous pouvons tenir notre discours — le « Calvaire » de l'Ecole de SS. Sebastiano e Marco : que l'on compare à certains visages de femme, surtout dans les profils et dans les vues de trois-quarts (fig. 25) le S. Giovanni et les petits cavaliers du fond. D'ailleurs, une comparaison d'ordre stylistique avec les fragments du Museo Civico de Padoue est assez persuasive et convaincante : surtout, le souci des effets réalistes dans l'expression tendue et intense des visages (« le bellissime teste tratte dal vero » de Brandolese et de Moschini). Par conséquent, le jugement catégoriquement négatif de Marcantonio Michiel doit être estimé injuste et inexplicable. Les oeuvres que nous avons jusqu'ici proposé d'attribuer à Angelo révèlent un tempérament pas du tout «ignobile», et, en outre, un soin dans la recherche de traits expressifs, bien que vivifiés par de dispositions 31 Cf., à propos de ce fragment, la note précise de A. P i g 1 e r (A Régi Képtár Katalógusa. Budapest, 1954. pp. 347 — 348), qui l'attribue à un élève de Mantegna.