Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 20. (Budapest 1962)

HARASZTI-TAKÁCS, MARIANNE: Les tableaux de Jan Victors dans les collections de Budapest

LES TABLEAUX DE JAN VICTORS DANS LES COLLECTIONS DE BUDAPEST Johannes Victors — écrit A. Bredius, dans la préface de l'album présentant les trésors du musée d'Amsterdam — fut un élève des plus faibles de Rembrandt, 1 C'est sans doute en le comparant au grand maître qu'il ait fait cette constatation, car plus tard il dit sur Victors qu'il fut un élève connu, ou plutôt méconnu de Rembrandt. 2 L'artiste, qui, dans les différentes collections publiques et privées est représenté par nombreuses oeuvres authentiques, et dont les types caractéristiques et les schémas de composition sont faciles à reconnaître, n'est, en effet, pas un disciple important de Rembrandt. En songeant aux compositions de sujet biblique du maître, drama­tiques et émouvantes, à ses portraits révélant les traits de caractère les plus intimes des personnes portraiturées, il est incontestable que les oeuvres de Jan Victors ne sont qu'un faible reflet du génie du maître. Ses tableaux ne peuvent être comparés non plus aux oeuvres des disciples plus importants qui interprétaient le style et la conception du grand maître d'une manière plus fidèle. La place qu'il occupait dans la vie artistique d'Amsterdam, sa réussite, ainsi que le fait qu'à l'âge avancé il était obligé de gagner son pain modique comme garde-malade et consolateur des pesti­férés, indiquent également qu'il était moins apprécié par ses contemporains que les autres élèves de Rembrandt qui vivaient plus ou moins bien de leur art ou du commer­ce d'art. 11 mourut quelque part dans les Indes Orientales, ou en route, et ses enfants avaient cherché fortune eux aussi dans les colonies de l'Extrême Orient. 3 Aucune monographie de l'oeuvre de Jan Victors n'a jusqu'ici parue, aussi les articles de revues ne se sont-ils pas occupés individuellement de l'artiste. Il a été brièvement mentionné dans les ouvrages synthétiques traitant de l'école et des disciples de Rembrandt. C'est du reste le haut niveau artistique de ce groupe qui explique que Victors, qui n'est pas sorti du rang des disciples mineurs, est obligé de se contenter d'une analyse de quelques lignes ou d'une mention modeste. 4 Pourtant sa personnalité artistique très caractéristique et se détachant décidément de celle 1 Les Chefs-d'oeuvre du Musée Hoya! d'Amsterdam. Munich —Paris, s. d. p. 38. « Johannes Victors ne peut être cité que comme un des plus faibles disciples de Rem­brandt, » 2 Quellenstudien zur Holländischen Kunstgeschichte . . . VI. Künstler-Inventare, II. La Haye, 1916. p. 596. « Der bekannte Rembrandtsehüler Johannes Victors, den ich fast den verkannten nennen möchte ...» 3 Ibid. p. 587. Cf. avec le tableau généalogique de la famille Victor(s) où figurent les frères et les enfants du peintre. 4 M a r t i n, W. : De hollandsehe schilderkunst in de zeventiende eeuw. IL Rem­brandt en zijn tijd. Amsterdam, 1936. pp. 127—128 ; Glück, C. : Ein Gemälde von Claes Moyaert. Belvedere III, 1923. p. 124. « Ebenfalls auf dem Kunstmarkt kamen zwei hervorragende Werke des sonst oft etwas nüchternen Jan Victors vor : ein sehr grosses, prächtiges Gemälde mit Esther und Ahasver beim Mahle und eine kleine, sit­tenbildlich aufgefasste, farbig reizvolle Darstellung des verlorenen Sohnes. »

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