Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 20. (Budapest 1962)
KÁKOSY, LADISLAS: Une version abrégée du chapitre 108 du Livre des Morts
hiératique de notre musée, et confectionné également pour Wc]3 Hr, plaide lui aussi plutôt en faveur de h 3 que de tj. 7 Le texte écrit sur la bandelette diffère fortement des rédactions connues par les périodes plus anciennes du chapitre 108. Le scribe n'avait relevé que quelques phrases du chapitre assez ample, en composant le texte dur, par endroits à peine compréhensible, qui est le suivant : « Formule pour connaître les âmes de l'Occident. Osiris W(13 Hr justifié, né de H3j Rsp justifiée dit : En ce qui concerne la montagne B3h sur laquelle repose le ciel celui-ci se trouve sur le (côté) Est du ciel. Il a détourné ses yeux et a aperçu la barque de Rê. Une eau haute de sept aunes est devant lui, en face (de lui) (?). s II frappe de son harpon en métal son cou et le fait cracher tout ce qu'il a avalé ». Les chapitres 108 intégraux relatent que le serpent Apophis aux aguets sur la montagne, menace la barque du soleil couchant. Le regard paralysateur de ses yeux arrête la barque solaire et il boit l'eau devant elle. Seth se précipite au secours du dieu Soleil, il prononce la formule magique et, avec son harpon, réduit le serpent à l'impuissance. On rencontre le texte parfaitement évolué pour la première fois dans les textes de cercueils. 9 Les versions anciennes mentionnent plusieurs applications du texte, par exemple pour que l'homme puisse séjourner sur la terre, qu'il ne meure pas par le serpent, qu'il puisse entrer et sortir par les portes Est et Ouest du ciel, etc. 11 est caractéristique que l'opinion sur la mise en rapport du texte avec l'horizon Est ou Ouest du ciel n'était, déjà dans le Moyen Empire, pas uniforme. Les versions du Nouvel Empire appellent le serpent menaçant la barque de Rê expressément Apophis, et mentionnent qu'il boit l'eau. Sethe 10 fait connaître encore un texte analogue au chapitre 108 (149 d). Cette variante, dans sa forme simplifiée, semble être bien plus proche de notre texte que les versions ci-dessus mentionnées. Quelques manuscrits du Nouvel Empire montrent déjà nettement comment le texte originairement bien rédigé commence à s'embrouiller. Quelques-uns des manuscrits, par exemple, emploient le verbe pn° (jeter le regard) en rapport avec Rê et non avec le serpent malin. 11 Sur un papyrus de l'époque ptolémaïque, conservé à l'Oriental Institute Museum de Chicago, on retrouve une forme fortement modifiée du chapitre 108. 12 Le serpent Apophis n'y figure plus, et se sont les âmes habitant les montagnes et hautes de sept aunes, qui inspirent de la peur au défunt, qui lui s'efforce de soutenir qu'il connaît leurs noms. La version de Budapest simplifie le texte dans la plus grande mesure possible. Le scribe ne mentionne nominalement ni le serpent Apophis, ni les trois divinités Atoum, Sobek, seigneur de la montagne Bakh, ni Hathor, la souveraine du Soir, divinités qui dans les variantes anciennes et dans le texte du papyrus de Chicago 7 N<> d'inv. 51. 326. Je remercie M. H. de Meulenaeie de l'information qu'il a bien voulu me donner sur ce nom. C'est possible que nous soyons en présence d'un nom d'origine sémitique. (Peut-être : Fl^?™!""')'! ? Avis de M. Géza Komoróczy.) Nous reviendrons aux questions relatives au nom et à la datation du texte à propos de la publication de l'autre bandelette de la même personne. 8 La manière d'écrire le mot drj permet de supposer que le scribe ait eu en vue le mot homophone signifiant «fort». 9 CT, IL Spell 160. 10 Op. cit. p. 76. 11 S e t h e, K. : op. cit. 46, cf. p. 84. 12 A 11 en, Th. G. : The Egvptian Book of the Dead. Documents in the Oriental Institute Museum . . . Chicago, 1960. Pl. LXXII-LXXIII, p. 182.