Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 20. (Budapest 1962)
JAKUBIK, ANNE: Un bas-relief Renaissance allemand d'apres Hans Leinberger
Höhenstadt 18 groupes qui enrichis de personnages secondaires devinrent les représentations de la Sainte Parenté. 19 Parmi ces variantes c'est le groupe de Neuötting qui est le plus proche de l'oeuvre de Leinberger, non seulement par sa composition, mais aussi par son style, or le geste raide de l'Enfant Jésus, ainsi que les personnages pas assez vivants dénotent un maître inférieur à Leinberger. 20 Le bas-relief de Budapest peut-être rattaché aux monuments qui, directement ou indirectement, suivent la composition de l'autel d'Ingolstadt. Parmi toutes ces versions c'est celle de Budapest qui présente les meilleures qualités. Une comparaison sommaire suffit pour nous convaincre que le maître de notre sculpture l'a exécutée directement d'après l'oeuvre de Leinberger et non d'après l'une de ses versions. Outre les concordances frappantes entre ces compositions nous désirerions attirer l'attention sur un menu détail. Sur l'autel d'Ingolstadt une partie du manteau de Sainte Anne, richement drapé et retombant sur le piédestal de la colonne de droite, se casse et tombe amplement par terre où le jeu décoratif des draperies répète les lignes mouvementées de la partie supérieure de la composition. Sur notre bas-relief ce détail est simplifié, même, le manteau retombant sur le sol ne se tient pas au modèle, mais continue en suivant la ligne du piédestal de la colonne près d'elle. Cette menue divergeance nous suggère l'idée que le maître du bas-relief de Budapest a dû faire une esquisse du groupe de trois de l'autel d'Ingolstadt qui lui servit de modèle, en ne fixant que les lignes principales des draperies riches et compliquées, et que c'est à ce fait qu'est due la différence insignifiante mais caractéristique, qui nous sert de preuve des rapports directs entre les deux oeuvres. Les autres détails du bas-relief montrent une conception plus indépendante. Le maître, ici, a changé les proportions des colonnes encadrant les figures, il a simplifié leurs riches ornements décoratifs et a disposé sur les chapiteaux des colonnes les angelots tenant des tables d'attente. Les angelots surmontant les deux colonnes intérieures — dont la taille réduite répond aux règles de la perspective — ne figurent pas sur l'autel d'Ingolstadt. 11 est évident que ces angelots étaient destinés à relier dans notre bas-relief, les personnages et l'arrière plan. Dans l'oeuvre de Leinberger la partie supérieure du cadre architectural de style Renaissance est occupée par la représentation du Dieu Père et de la colombe du Saint-Esprit, apparaissant dans les nuages parmi des angelots ailés. 21 Le maître de notre bas-relief n'adopte pas ce motif; 18 H a 1 m, Ph. M. : op. cit. fig. 7, 8 et 20. 19 L i 11, G. : op. cit. p. 108. L'auteur classe parmi les versions quelques monuments funéraires du sculpteur autrichien Sebastian Reinthaler, et tient pour une variante plus libre aussi le groupe de Velburg exécuté vers 1530. (KDB. Oberpfalz H. IV. B. A. Parsberg, p. 223, fig. 191). 20 A la base de l'ouvrage cité de Halm, les spécialistes acceptent le groupe de Neuötting comme 1' oeuvre du maître du portail d'Altötting. Une comparaison entre les deux oeuvres permet cependant (v. fig. 15, 17) de constater que les figures du groupe de Neuötting sont moins robustes et que le traitement de la draperie, se tenant fidèlement à l'autel de Leinberger, a un caractère tout à fait différent que les draperies vigoureuses, caractéristiques des bas-reliefs du portail nord d'Altötting. Ces différences essentielles constatées, la question se pose de savoir si les deux oeuvres sont en effet les créations du même maître. 21 La représentation du Dieu Père et de la colombe du Saint-Esprit dans les nuages est dans la sculpture relativement rare, tandis que dans la peinture et dans les gravures contemporaines ce motif est très fréquent. V. quelques exemples caractéristiques dans G e i s b e r g, M. : Der deutsche Einblatt-Holzschnitt in der ersten Hälfte des XVI. Jahrhunderts. Bilder-Katalog. München, 1930. N os 562, 650, 699, 1483 etc. Ce motif figure souvent aussi dans les gravures sur bois de Dürer, ce qui, au point de vue de l'iconographie est intéressant du fait qu'il l'enrichit de la représentation de la Sainte Trinité.