Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 19. (Budapest 1961)

KOMORÓCZY, GÉZA: Cinq cylindres-sceaux de la Mésopotamie archaique

dique», le dessin a été divisé en deux pour permettre à l'artiste le meilleur aménagement du champ.

58 C) Le disque de soleil dans le croissant lunaire est l'un des emblèmes les plus fréquents. Il n'est pas sans justesse d'observer que cet emblème de Sin-Samas, au lieu de servir à la représentation des deux dieux, tend plutôt à mettre en relief l'unité des deux cycles du jour. D) Sur une plate-forme au pied paie, une tête animale est représentée face à droite. Cette figuration se retrouve rarement dans les gravures des cylindres-sceaux,

59 elle est probablement le simulacre du dieu Zababa. L'ensemble systématique des emblèmes divins, dont la formation toucha à sa fin dans la période de la Babylonie ancienne, avait puisé ses éléments selon toute probabilité dans la période d'Agadé ou dans une époque encore plus reculée. Dans les dessins des cylindres-sceaux de la période d'Agadé les objets et les gestes des figures sont pleins de mouvements et de vivacité, qui, dans la période de la Babylonie ancienne ne faisaient déjà que partie d'un ensemble d'ornements figés. Le rendu du visage ou bien de la figure de Samas perd toute la richesse d'autrefois, caractéristique de la glyptique dans la période d'Agadé, les traits représentatifs sont indiqués partout à l'aide de hachures horizontales. Ce développement qui tend à une simplification et schématisation de l'expression se traduit par exemple dans la formation de l'emblème divin du dieu Ea. Les emblèmes divins de la Babylonie ancienne peuvent donc être trouvés soit dans la période d'Agadé, soit dans les hautes époques archaïques, toujours est-il que ceux-ci ne sont pas encore devenus des emblèmes divins, seulement des ornements d'aménagement ou bien des objets qui avaient gardé encore leur signification et destination précises. De la parure de Samas et de Marduk, nous sommes à même de tirer des conclusions valables. Selon l'opinion fondée de Legrain,

00 la tiare Gudea, parure de Marduk, devint attribut divin aux commencements de la période d'Agadé, plus précisément à l'époque de la III

e dynastie d'Ur, simultanément à l'institution du culte divin des rois. Marduk est le dieu principal de la I

re dynastie babylonienne, conséquemment il est représenté coiffé de la tiare Gudea, la parure la plus haut placée. Samas — par contre — porte la couronne lui revenue de la période agadéenne. La tiare, au début unicorne, transformée encore antérieurement à l'époque de la Babylonie ancienne en une tiare à quatre cornes pour indiquer le caractère divin de distinction — quoique cet emblème fût jadis comblé tant d'honneurs — se trouva rélégué dans la période de la Babylonie ancienne à un rôle plutôt médiocre/'

1 La cause de cette distinction de port, dont jouit Samas, ne réside pas exclusivement dans les canons do typification schématique de la figure divine. La figure de Marduk détonne de la scène, car celle-ci est une scène cultuelle traditionnelle de Samas.

02 Toujours est-il que depuis la période 58 Le bâton semblable à l'emblème d'Ea de la période de la Babylonie ancienne est souvent représenté comme emblème de pouvoir dans les mains de dieux ou d'hommes, mais les deux bâtons ne peuvent être identifiés. Conf. par ex. Delaporte, L.: op. cit. fig. 20. et 23. de la planche 78 : les emblèmes apparaissent côte-à-côte à un rôle égal. Voir le bâton encore dans L e g r a i n

, L. : op. cit. n° 159. Jastrow, à juste raison, qualifie le bâton d'étandard. Voir Bildermappe, fig. 124., 152. et Erläuterungen, 96. 59 Cette figuration n'est reproduite dans la matière à nous connue que dans Delaporte, L. : op. cit. fig. 9. de la planche 82. Conf. Jastrow, M. : Bildermappe, fig. 13. du dessin 43., ainsi que Erläuterungen, 26. 60 Voir Legrain, L. : op. cit. pp. 212 — 213. Conf. encore p. 25. 61 Delaporte, L.: op. cit. fig. 23. de la planche 88., dans laquelle cette parure est portée par la figure animale, substituant la montagne au-dessous du pied de §amaä. 62 Voir a ce sujet M o o r t g a t, A. : op. cit. 39. 2 Bulletin 19. 17