Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 18. (Budapest 1961)
POGÁNY-BALÁS, EDITH: Quatre aquarelles de David Cox
nouvelle manière est entrée dans la pratique, bien que, simultanément, semblables tendances naissaient dans d'autres pays européens également. Grâce à l'art de Charles Marko, la Hongrie marchait elle aussi avec son siècle. En recherchant les antécédents de l'art de Marko, l'intérêt s'est toujours dirigé vers les paysagistes allemands travaillant en Italie et vers les peintres de l'Italie contemporaine ; ceux-ci étaient censés d'avoir donné l'impulsion directe à l'évolution du peintre hongrois. D'après les analogies du thème et du style il ne semble pas douteux que les résultats des aquarellistes anglais soient parvenus jusqu'à Marko. Aussi peut-on supposer que Marko en ait été informé grâce aux oeuvres et livres de Cox parus sur l'art du paysage. Les meilleurs traits des esquisses de paysage de sujet hongrois d'une fidélité panoramique peuvent être rattachés à ceux-ci. Les paysagistes anglais peuplent leur tableaux souvent de scènes champêtres, présentant des motifs observés avec finesse, non seulement de paysages, mais aussi de l'homme y travaillant, des pêcheurs, bergers, porteurs d'eau, moissonneurs, de femmes portant sur leur dos des fagots ou des sacs. Les biographes de Charles Marko ont retenu que pendant son séjour à Vienne il avait fréquenté assidûment les bibliothèques et galeries de la ville. Il était très lié à Joseph Fischer, illustre conservateur de la Galerie Esterházy, dont Marko a copié aussi les aquatintes faites dans la vallée du Vág, 17 parues sous forme de livre. Pour une courte durée, Marko était l'élève de Fischer à l'Académie. La « Vue de Vienne » de grandes dimensions 18 de Joseph Fischer, conservée à l'Österreichische Galerie peut être considérée comme un antécédent étranger des plus importants de l'art de Marko. Il est bien probable que Fischer signalait à Marko les paysages de Cox que la collection Esterházy avait récemment acquis en Angleterre. S'occupant systématiquement des problèmes théoriques du paysage, Marko étudia sans doute aussi le « Treatise » de Cox, paru en 1814 et les « Young Artist's Companion* de 1825. 19 Aussi reste-t-il acquis que le peintre, qui parlait déjà plusieurs langues, a commencé à étudier en ces temps-là la langue anglaise. L'intérêt que Fischer porta à la peinture et à la littérature spéciale anglaises a dû être très marqué, à plus forte raison que lorsque en 1803 il fit un voyage en Angleterre accompagnant Nicolas Esterházy à Londres, il y exécuta des esquisses de la ville, de la Tamise etc. Fischer dirigea donc par ses propres oeuvres, ainsi que par les esquisses des paysages anglais de la collection Esterházy, l'attention de Marko sur les résultats des peintres anglais. 20 Il convient de noter encore que les rapports de Charles Marko avec l'art de David Cox ne se borne point aux oeuvres de jeunesse de ce dernier. Aussi le style de la période mûre de l'artiste hongrois est-il très proche de l'art tardif de Cox. Nous signalerons surtout les dessins conservés au Musée Chrétien d'Esztergom qui se rattachent par maints liens à l'art du maître anglais. L'analyse de ces rapports, cependant, constituera la tâche de la recherche future. EDITH POGÁNY-BALÁS 17 Malerische Reise auf dem Waagflusse in Ungarn. Gezeichnet von Fischer, geätzt von Schlotterbeck. Wien, 1818. N° de l'inv. 1937 — 3171—3175. Galerie Nationale Hongroise. 18 Fischer, J.: Ansicht der Haupt- und Residenzstadt Wien vom Standpunkte bei Nussdorf. Huile s. toile, 165 X 276 cm. Österreichische Galerie 1954. 19 Young Artist's Companion or Drawing-Book Studies. London, 1825. 20 Dans cette étude, nous nous bornerons à l'analyse de quatre paysages. Une cinquième esquisse, représentant un perroquet figure dans la collection Esterházy comme une aquarelle de Cox (fig. 63). Il ne manquerait pas d'intérêt de savoir si cette aquarelle a été exécutée également par Cox ?