Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 18. (Budapest 1961)

VARGA, EDITH: Les modeles de sculpture de basse époque dans la collection égyptienne

de modèle du bas-relief : l'exemplaire a donc dû être un moule duquel ont du sortir nombreux moulages, comme le témoignent la surface fort usée et le plâtre inégalement déposé. Cette coutume s'est donc répandue dans la sculpture égyptienne non seulement dans celle des têtes et des bustes de rois et des modèles en bas-relief figuratifs, 36 mais aussi dans celle des modèles d'hiéroglyphes. Il faut supposer que les spécimens de ce dernier groupe furent reproduits, dans un nombre encore plus considérable que les précédents, à l'intention des tailleurs de pierre pour faciliter leur travail d'une part, et d'autre part pour conserver le trésor homogène des formes des types de lettres des inscriptions. Il s'entend de soi que la représentation, diver­geant des prescriptions, d'une tête de dieu ou de déesse, d'une figure animale ou d'une partie du corps, comptait pour une faute mineure ; 37 comme si le tailleur de pierre aura modelé les lettres des inscriptions sous une forme qui divergeait des formes canoniques. Les moulages faits d'après des modèles d'hiéroglyphes sont très importants aussi en un autre point. Dès le VII e siècle il faut supposer que des tailleurs de pierre d'origine étrangère de plus en plus nombreux — surtout des Grecs — travaillaient avec les artisans indigènes dans les ateliers de sculpture égyptiens. Les tailleurs de pierre étrangers n'ont, avant la conquête grecque, guère pu vivre de la vente des objets exécutés exclusivement dans la conception apportée par eux, ils furent donc sans aucun doute contraints d'être affectés à un atelier de sculpture et y exécuter les tâches de détail prescrites. L'utilisation des moulages de stuc était pour ces artisans — particulièrement pour la gravure des inscriptions — indispensable, ils pouvaient avec l'aide de ceux-ci inciser des lettres uniformisées, les mêmes que leurs collègues égyptiens. 38 L'écriture démotique s'étant à la basse 36 Bulletin du Musée National Hongrois des Beaux-Arts n° 16.; Modèles d'hiéroglyphes en calcaire de l'époque amarnienne : Pétrie, W. M. FL: Tell el-Amarna. London, 1894. p. 31, pl. XL 4 ; Moulages de stuc au Musée Egyptien du Caire cartouche, disque solaire avec les mains, signes d'écriture divers : 24/D ; Moulage de stuc fait d'après un modèle d'hiéroglyphe avec scarabée, de la basse époque : Le Caiie, 16 11 21 "5 37 Les têtes et bustes de roi qui ont dû avoir des traits physionomiques et stylistiques homogènes font exception. 38 II ne manque pas d'intérêt de rassembler les noms des maîtres d'origine étran­gère des monuments artistiques égyptiens, surtout des monuments du VIL au III e siècle, c'est à dire les inscriptions subsistant sur ceux-ci. Les divers spécimens des modèles de sculpture, bien entendu en premier lieu les pièces de bonne qualité, ont conservé eux aussi de tels noms et inscriptions. Deux modèles méritent une attention particulière : (1) un modèle inachevé d'une tête de roi de la Glyptothèque Ny Carlsberg (AEIN 1532 = Mogensen, M.: op. cit. A 642 pl. LXXXIV), dont le revers porte une inscription de Chypre incisée — jusqu'ici pas encore traduite — et (2) une plaque quadrangulaire trouvée dans les environs de la catacombe Kôm el­Chougafa d'Alexandrie, figurant un buste d'Isis (c'est M. L. Castiglione qui a attiré mon atten- A TT (~*\ A A ( \ tion sur cette pièce). H I I V/ W \ W Le revers de la plaque porte une inscription K I I r\ /-» A k I £H (7\ [—1 grecque peinte qui nous apprend qu'Apollonios, IN I UK IN v3 Kj M qui l'avait exécutée, avait offert le modèle de , .^. , . _ . ^ _ -py r~. bas-relief figurant une déesse, à Isis comme r\fe IN lOlOO I I F K-/J souvenir votif. (Delà collection de H. Hoffmann, Paris; Sie gl in, E.—S c h r e i b e r, T.: Die C CJ TT O N Nekropole von Kôm Esch-Schukâfa. Textband. Leipzig, 1908. p. 288 et 297, fig. 216 ; L'auteur ATTHA A ( NI I OY date la plaque d'après les types de lettres de la /A I I \ / \ OvJ IM I \-J \ haute époque impériale, le style de la représen- Ily / \K I tation par contre indique l'art de l'époque ptolé- j —| | j<\ (_^J) |\J maïque en pleine maturité).

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