Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 17. (Budapest 1960

GARAS, CLAIRE: Carlo Innocenzo Carlone

61. Carlo Carlone: Déposition de Croix. Paura, chapelle de la Sainte Trinité. Carlo Carlone : Levétel a keresztről. Paura, Szentháromság templom. Budapest, d'un coloris chaud et d'un mo­delé plein de verve, l'esquisse du tableau d'autel de la chapelle de Lambach-Paura, mentionné dans le contrat et servant de modèle au tableau qu'il devait exécuter (fig. 61). Très proche de celui-ci par ses cou­leurs et ses types est une autre oeuvre de Carlone, également à Budapest, une version de la « Déposition de Croix », d'une composition différente, qui sem­ble se rattacher à une oeuvre du maître peinte en Allemagne : le tableau d'autel exécuté en 1731 pour l'abbey des Béné­dictins de Weingarten (fig. 64). 3 Le ca­davre du Christ descendu de la croix sur un linceul d'un blanc éblouissant et l'a­gencement des personnages l'entourant, sont dans les tableaux de Weingarten et de Budapest presque les mêmes ; sont identiques la disposition de la figure de Marie-Madeleine se tenant au pied de la croix, et l'attitude de la main et du pied, la solution, cependant, du groupe des pleu­rants du côté droit est autre que sur la variante de Weingarten et le tableau d'autel de l'église de Calvisano (près de Brescia), qui est une répétition presque littérale de cel­le-ci (fig. 63). Le tableau du Musée des Beaux-Arts, avec ses contrasts agréables de lumière et d'ombre et l'harmonie chaude des couleurs rouges et bleues écla­tantes, est une création des plus attrayantes et des plus réussies de Carlone. Sa con­ception, le dessin des figures de femmes gracieuses rappellent surtout l'esquisse con­servée à la Galerie de Stuttgart, qui a été faite pour le plafond de Ludwigsburg (vers 1733), représentant Apelles et Campaspe. Les deux tableaux de Budapest et quelques autres esquisses de Carlone récem­ment découvertes (Karlsruhe, Stuttgart, Londres, Graz, etc.) nous imposent l'étude plus approfondie de la carrière et de l'activité de ce peintre. Ces examens étant susceptibles de jeter une lumière sur un chapitre peu connu de la peinture du XVIII e siècle et de donner une juste réponse à nombreuses questions jusqu'ici inéclaircies ainsi qu'à de suppositions erronées, nous tenterons de résumer ici pour la première 3 N° de l'inv. 2175, huile s. toile, 79 X 46,5 cm. De la collection de Paul Luzsénszky, 1901. Selon une tradition orale (F. Lecclii, P i g 1 e r, A.: A régi Képtár katalógusa (Catalogue de la Galerie des Maîtres Anciens) Budapest, 1954. p. 99, cette toile serait l'esquisse du tableau d'autel de Calvisano. Pour les tableaux d'autel de Calvisano, la Descente de Croix et le Baptême de Saint Constantin, peints bien plus tard, en 1763, Carlone semble avoir utilisé ses anciennes esquisses, (v. le Baptême de Saint Constan­tin, conservé à Carlsruhe). Selon là communication de Dr. B. Bushart une autre va­riante de la composition se trouve dans la Galerie de Munich.

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