Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 17. (Budapest 1960
RADOCSAY, DENIS: Le probleme des confins de la sculpture en bois gothique de Hongrie I.
LE PROBLÈME DES CONFINS DE LA SCULPTURE EN BOIS GOTHIQUE DE HONGRIE I. L'extinction de la flamme de l'art gothique hongrois — comme c'est le cas aussi ailleurs et dans d'autres périodes de style — ne peut être liée à une date exacte. La coexistance pendant quelques dizaines d'années du gothique et de la Renaissance est en Hongrie un phénomène bien connu. Aussi connaît-on les voies principales sur lesquelles la Renaissance, qui pénétra d'abord dans les cours royales, puis dans celles du haut clergé et de l'aristocratie, a procédé graduellement pour féconder et imprégner les ateliers gothiques plus conservateurs. Après les années trente du XVI e siècle les monuments gothiques hongrois ne sont plus en cause, et le retable de Armaseni-Csíkménaság construit en 1543, passe pour son dernier exemple. Les descriptions traitant des monuments des années de 1520 à 1530 pourraient guère négliger les marques du style Renaissance: le gothique est déjà visiblement du passé. Il est généralement connu qu'il renaîtra après plus de trois siècles sous le signe du romantisme. C'est ce temps d'arrêt de trois siècles qui fera l'objet de la présente étude. Du maître-autel gothique de la Vierge de L'ubica —Leibic il n'y a que le tabernacle qui subsiste, ses deux volets sont perdus, et c'est le maître-autel baroque érigé à la fin du XVII e siècle qui conserve la construction médiévale. Au centre se dresse la statue élégante de la Vierge, et de part et d'autre du tabernacle, dans de petites niches superposées sont visibles les figures de quatre saintes. L'attention était auparavant portée en premier lieu sur la statue principale, attribuée tantôt à la main de Pál Lőcsei, tantôt était-elle considérée comme une oeuvre sortie de son atelier. 1 Sa haute qualité, sa richesse des formes et ses attaches avec Pál Lőcsei ont éclipsé les quatre petites figures de saintes se trouvant de part et d'autre. C'est Wiese qui fut le premier à leur prêter attention. Selon sa constatation juste, seule la statue de Sainte Catherine est une création gothique, tandis que les trois autres sont des imitations habiles. C'est encore lui qui a noté que le tabernacle gothique a été intégré 1 D i V a 1 d, K. : Szepes vármegye művészeti emlékei II (Les monuments artistiques du Comitat de Szepes). Budapest, 1906, p. 49, 75, 76, Pl. IX; K a m p i s, A. : Lőcsei Pál mester (Le maître Pál Lőcsei). Archaeológiai Értesítő XL VII, 1934. p. 88, fig. 73 ; S c h ü r e r, O. — Wiese, E. : Deutsche Kunst in der Zips. Brünn—Wien — Leipzig, 1938. p. 78, 201, 202, fig. 279, 282, 283; W i e s e, E. : Die Plastik der Zipser Deutschen. Pantheon XXI, 1938. p. 56. — Die Kunst in der Slowakei (dir.: Sourek, K.) Prag, 1939. p. 60, fig. 435; K a m p i s, A.: Középkori faszobrászat Magvarországon (La sculpture en bois dans la Hongrie médiévale.) Budapest, 1940. p. 93, 107, 150, fig. sur la p. 259; Gerevich, L. : A felvidéki szobrászat stílusfejlődése (L'évolution du style de la sculpture de la Haute Hongrie). (Szépművészet.) Budapest, 1943. p. 20 ; Wagn e r, V. : Vyvin vytvarneho uménia na Slovensku. Bratislava, 1948. p. 43 ; T h i e m e — Becker: Allgemeines Lexikon . . . XXXVII. Leipzig, 1950. p. 195.