Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 17. (Budapest 1960

FENYŐ, IVÁN: Dessins inconnus des Carracci

l'oeuvre d'Annibale, et c'est sous son nom qu'Alfred Neumeyer et János Scholz, l'avaient présentée, en 1957, aux Etats Unis à l'exposition itinérante des dessins bolonais (fig. 35). 31 Nous publierons encore un autre dessin de Budapest, provenant également du Cabinet Praun, qui, dans cette collection réputée de Nuremberg a porté le nom d'Annibale Carracci (fig. 37). La feuille figurant un ouvrier appartient en effet au type de dessins d'Annibale ci-dessus exposé, et pourrait aisément être une oeuvre non pas trop importante du maître. Ce dessin faisait lui aussi partie du fonds des copies italiennes du Musée des Beaux-Arts et a attiré comme telle notre attention. Il porte dans le catalogue manuscrit de la collection de Budapest la désignation : « Copie d'après un dessin bolonais, vers 1600 ». 32 Une des découvertes excellentes que fit Edith Hoffmann dans son article de 1927, plusieurs fois cité, était celle d'un beau dessin à la sanguine également dans la collection du musée de Budapest, duquel elle a constaté qu'il était une esquisse préalable pour le célèbre tableau de la Galerie Estense de Modène, représentant Flore avec un petit Zéphyr (fig. 38—39). Le petit Zephyr manque sur le dessin de Budapest. 33 C'est un des quatre tableaux ovales de la Galerie de Modène, que Cesare d'Esté avait commandés, en 1592, pour un plafond du Palazzo dei Diamanti de Ferrare. Acceptant l'opinion d'Adolfo Venturi qui disait que le tableau de la Flore, comme aussi une représentation d'Opi (qui cependant ne représente pas la déesse Opi, mais Galathée), était une oeuvre de Francesco Cavazzone, un disciple bolonais de talent modeste de Passerotti, Edith Hoffmann a attribué notre dessin à Cavaz­zone. 34 Cette attribution — dans laquelle Venturi s'est appuyé sur la lettre du Comte Cornelio Lambertini, en date de 1592 — s'est maintenue pendant longtemps dans la littérature d'art. Bien que Lambertini n'ait pas mentionné la « Flore » comme une oeuvre de Cavazzone, cette opinion se rencontre encore récemment, à propos de la Galathée considérée comme Opi, dans l'ouvrage de Roberto Salvini, paru en 1955, qui insiste lui aussi sur l'attribution de la « Flore » à Annibale Car­racci. 35 Les rédacteurs du catalogue de la Mostra dei Carracci, de 1956, démontrent énergiquement l'absurdité de l'attribution à Cavazzone, et enregistrent la Flore 31 Drawings from Bologna 1520 — 1800. Mills College Art Gallery. Oakland, 1957. n° 21. Je tiens à exprimer ici ma reconnaissance à M. János Scholz qui a bien voulu m'envoyer le catalogue. 32 N° de l'inv. 2024. Lavis d'encre de Chine. Le verso porte la figure coupée d'un homme assis, dessiné à la sanguine dans un style absolument différent de celui du recto, et en plus le nom « Annibale Carracci » écrit avec des caractères du XVIII e siècle. — 208X142 mm. Des collections Praun et Esterházy. Il figure dans Murr, Ch. Th. : op. cit. p. 41, n» 2, soirs le titre « Un Crieur de Bologne ». — Frigyes Antal l'a attribué avec point d'interrogation à Agostino Carracci. 33 N° de l'inv. 1822. Sangxnne. 342x278 mm. De la collection Esterházy. — Un autre exemplaire de cette figure de la Flore se trouve dans la collection de dessins de l'Ermitage, sous le n» 2852. Je ne connais, malheureusement, pas ce dessin. Communi­cation de M. André Pigler. — Malvasia mentionne les quatre tableaux de Modène parmi les oeuvres des Carracci, et c'est sous leur noms que Oliviero Dauphin avait fait d'après ceux-ci des copies à l'eau-forte. Voir Robert-Dumesnil: Le peintre-graveur français. VIII. Paris, 1850. p. 257, 258. — La composition du tableau de la Flore fut adoptée par l'école de Candid sur le tableau intitulé « Eté » dans la résidence de Munich. «Viertes Steinzimmer ». Plafond. — Voir en outre la gravure d'après un dessin de Fragonard, exécutée d'après une figure de femme d'Annibale très ressemblante. Elle est reproduite dans Bologna, F. : ,,Lo Sposalizio di Santa Caterina" di Annibale Carracci. Paragone VII, 1956 (Novembre), fig. 3b. 34 Venturi, A. : La R. Galleria Estense in Modena. Modena, 1882. p. 42, 126. 35 Salvini, R. : La Galleria Estense di Modena. Roma, 1955. p. 18, 19.

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