Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 16. (Budapest 1960)

SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Vases provenant de l'atelier du peintre C. A.

constituent des exemples caractéristiques de ce type de figures de femmes assises au manteau tombant très bas, auquel le maître aime à revenir de nombreuses fois dans ces desseins, en faisant preuve d'une invention presque inépuisable pour varier l'attitude, le geste, les attributs de ces figures. Le pied gauche très caractéristique de ces femmes assises, les branches minces qui poussent dans le champ, la chaîne qui pend de la fenêtre se trouvant sur la face postérieure, la forme même du récipient sont autant d'éléments bien connus des vases du peintre C. A.; on retrouve aussi très clairement, sur ce vase de Stockholm, une particularité de la technique picturale du maître dans le dessin de plis des vêtements de femme, particularité caractéris­tique de ce peintre, du moins à cette époque-là de sa carrière : il commence les traits verticaux du dessin intérieur, à leur extrémité supérieure, par un petit point (il en est de même sur le cratère de Budapest); il a en même temps l'habitude de rendre le dessin des plis plus mouvementé en semant de petits traits en forme de virgule sur les vêtements. Ces mêmes particularités se retrouvent sur l'hydrie de Stockholm, qu'O. Antons­son a reconnue comme étant une oeuvre du peintre C. A. (fig. 14—15.). 21 La com­position à trois figures est conforme au type habituel ; la ligne marquant le sol et les branches qui en sortent soulignent, ici aussi, que les deux figures latérales se tiennent plus loin et à un endroit plus élévé que la figure principale. La stèle, avec, sur sa partie supérieure, l'ornementation qui revient toujours, est sur ce vase plus près du milieu, mais sa forme reste la même, et la femme offrant un sacri­fice, avec son manteau aux riches plis enroulé autour de sa taille est une figure fort fréquente sur les vases du maître, tout comme le type assis et le type debout des femmes au « décolleté » très profond ; la figure assise de droite portant un manteau jeté sur l'épaule droite, ce qui constitue une variante insolite. La chaîne de perles se rattache, dans ce cas-ci, à une phialé, et, de l'autre côté de la femme qui se tient au premier plan, un petit « arbre à palmettes » forme un contre-poids à la stèle ; tout cela se rencontre souvent sur les vases du maître, de même que les feuilles épaisses de la décoration de l'anse, feuilles dont la plasticité est rehaussée au moyen d'une ligne blanche qui en dessine les contours. 2- En voulant déterminer le sens des scènes représentées, on doit tenir compte des mêmes points de vue que dans le cas du vase de Budapest ; pour ce qui est de leur date, les deux vases de Stockholm doivent remonter à la même période que celui de Budapest. Dans des dessins à plusieurs figures, d'une exécution plus ou moins soignée et qui ressemblent à ceux que nous venons d'analyser, il n'est pas difficile de recon­naître la main du maître C. A. Il en va autrement des peintures de vases d'une facture plus négligée, le plus souvent à une seule figure, et à propos desquels — 21 No d'inventaire : Nat. Mus. Ant, 32 ; hauteur : 44,5 em ; diamètre : 27 cm. Les deux vases ont été achetés par le roi Gustave III à Naples en 1784. Je tiens à remer­cier ici encore M. O. Antonsson, directeur du Département des Antiquités du Musée National de Stockholm, d'avoir eu l'amabilité de mettre à ma disposition les reproduc­tions photographiques de ces deux vases ainsi que les renseignements qui les concernent. 22 Même pour ce qui est de la composition et des types représentés, il y a entre ces deux vases une parenté étroite. Concernant la figure de femme de gauche sur l'hydrie, cf. p. e. Mon. Ant, 22, tav. 95,3 ; S c h a a 1, H.: Gr. Vasen u. figürl. Toriplastik in Bre­men. Bremen, 1933. Taf 23 ; Trend all, A. D.: op. cit. tav. 18b et en premier lieu CVA Br. Mus. IV E a, pl. 10, 9a. La figure du milieu et celle de droite se retrouvent groupées comme sur les deux vases en question : CVA Br. Mus. IV. E a, pl. 10,4. Le petit « arbre à palmettes »: CVA Capua 1, tav. 20,3 ; dans les compositions à trois figures, le peintre manifeste un penchant très net à trouver les motifs les plus variés pour remplir l'espace vide à côté de la figure principale, comme p. e. Mon. Ant. 22, tav. 95, 1.

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