Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 16. (Budapest 1960)

SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Vases provenant de l'atelier du peintre C. A.

de la stèle se tient une figure de femme, avec le pied gauche posé sur des rochers ; la femme porte un long chiton sans manches ; à chacun des bras, elle a un bracelet en spirale triple ; les cheveux sont retenus par un sakkos ; aux pieds, elle porte des sandales. La main droite qui pend tient une situle, d'une forme bien connue grâce aux spécimens trouvés tant en Italie qu'ailleurs, et dont un des lieux de pro­venance était sans aucun doute la Campanie. 4 A l'autre main, la femme tient une bandelette et une large phialé qu'elle tend, par-dessus la stèle, vers le combattant qui est en face d'elle. Le jeune homme se tient les jambes croisées, il s'appuie sur sa lance et sur son grand bouclier, il porte un costume osque que nous connaissons bien grâce aux représentations sur les vases et sur les peintures sépulcrales et dont certaines parties, d'une forme identique à celle que l'on observe sur les peintures, ont été retrouvées dans des tombes. 5 Sur la tête, l'homme porte un casque avec un panache et des paragnathides, aux jambes des cnémides, une large ceinture en métal autour de la taille ; 6 il a une che­mise courte ramassée par la ceinture et dont les manches recouvrent la partie supé­rieure du bras ; la chemise est ornée en haut de trois larges bandes de motifs orne­mentaux. Le svastika qui se trouve au-dessus de la ceinture est également un motif fréquent sur les vêtements des personnages représentés et il apparaît sur les vases d'Italie Méridionale dès la période archaïque. Etant donné qu'on le retrouve, appliqué de la même façon, dans des peintures sépulcrales de Campanie de l'époque, il est fort possible qu'il représente un trait réel du costume local n'ayant gardé de son ancien caractère de symbole du soleil, que sa fonction magique, apotropaïque. C'est ainsi que le svastika trouve sa place toute désignée sur les vêtements des guer­riers, mais il apparaît sur les vases appliqué également aux vêtements des figures de femme. 7 A la main gauche qui pend, le guerrier tient une espèce de couronne bien connue grâce aux représentations des vases d'Italie Méridionale, avec deux 4 En ce qui concerne ce type, répandu jusqu'en Scandinavie et pouvant être re­trouvé jusqu'aux produits de l'époque de l'Empire Romain, cf. en premier lieu P e r n i c e, E.: Hellenistische Kunst in Pompeji Bd. IV., Gefässe u. Geräte aus Bronze. Berlin­Leipzig, 1925. p. 21 — 30; Z o n t s c h e w, D.: AA 1936, p. 411-8; E k h o 1 m, G.: Acta Arch. 14 (1943) p. 105 sqq. — Concernant la production de ces vases en Campanie, v. J a c o b s t h a 1, P.: Die Antike 10 (1934) p 27-8 et Earlv Celtic Art. Oxford, 1944. p. 141 ; Ekholm, G.: Acta Arch. 6 (1935) p. 58. 5 We ege, F.: Jdl 24 (1909) p. 141 — 162; S e s t i e r i, P. C: Riv. 1st. Arch, e St. dell'Arte 5 — 6 (1956 — 57) p. 65—110. Un équipement complet vient d'être retrouvé dans une tombe de Paestum : Sestieri: Not. Scavi 1957. p. 171 sqq. 6 Le peintre du vase a indiqué la décoration de l'agrafe de la ceinturon d'une manière schématique, au moyen de deux traits horizontaux se joignant à deux traits verticaux : grâce aux pièces trouvées dans des tombes, nous connaissons les formes plus élaborées dont nous n'avons ici qu'une variante simplifiée (v. p. e. Mon. Ant. 22, 1914. fig. 226, 231, 255). 7 Buste de femme archaïque en terre cuite, provenant de Syracuse : O r s i, P.; Mon. Ant. 25 (1918) p. 565 — 6 et fig. 154; plusieurs exemplaires similaires provenant de Paestum (antéfixes): Sestieri, P. C: Fasti Arch. 8 (1956) p. 128 — 9 et fig. 29; ce sont également des spécimens archaïques. Sur une peinture sépulcrale campanienne W e e g e, F.: loc. cit p. 109, n° 16. Sur des vases apuliens du IV e siècle, p. e. CVA Mann­heim 1, Taf. 44,1 ; ÖJh 32 (1940) p. 44, fig. 26 (également sur le vêtement d'une figure de femme), partout sur le vêtement de figures à costume osque. Avec une fonction apo­tropaïque en Italie Méridionale : W e e g e, F.: cit. loc. p. 161 et Anm. 58. Sur un cratère d'Apulie, décorant la poitrine du Soleil : Jdl 58 (1943) p. 66, Abb. 8. Pour ce qui est des antécédents il suffira de renvoyer au vêtement d'une figure qui se tient sur un des « chars du Soleil » de Dupljaja : S p r o c k h o f f, E.: Jb. RGZM Mainz 1 (1954) p. 67 —8 et Taf. 8.

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