Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 15. (Budapest 1959)
BACHER, BÉLA: Un nouveau document relatif a l'histoire du portrait de Szinyei par Wilhelm Leibl
unabhängig von jeder «Stellung» und den Kniffen der Routine. Eines Morgens, als gerade sein Freund Szinyei, Courbet-Enthousiast wie er selbst, ins Atelier tritt, ruft er ihm zu, stehen zu bleiben. Szinyei will wenigstens Mantel und Zylinder — den matten Zylinder, den Courbet importiert hat, ablegen. « Nein ! » sagt Leibi. « So wie du bist, in einem Zug, so wie Courbet ! » An dem gleichen Vormittag in ein paar Stunden entsteht das Bild so, wie es heute in der Budapester Galerie hängt. Leibi kann nicht weiter daran arbeiten, weil er das Atelier Pilotys nicht wieder betritt. Am Abend, beim Lettenbauer, der kleinen Kneipe . . . kommt es zur Verschwörung. Leibi hebt Courbet mit dem Stuhl, auf dem der Gefeierte gerade sitzt, auf den Tisch und zeigt ihn der Versammlung : Der und kein anderer ist der Führer. Anderen Tages melden Leibi und Szinyei mit Protest ihren Austritt aus der Piloty-Schule an. Andere folgen. » C'est à cette histoire que vient s'ajouter le document jusqu'à présent inconnu, une déclaration très intéressante, découverte récemment dans les Archives du Musée des Beaux-Arts. Cette déclaration que Szinyei fit sur la genèse du tableau donne l'authenticité aux constatations des historiens de l'art, basées plutôt sur une supposition ou sur des sources orales. Lorsque Szinyei remit le portrait de Leibi à l'ancienne Galerie Nationale, il fit en même temps une déclaration qu'il dictait à Jean Peregriny, secrétaire de la Galerie. Le texte de la déclaration (N° 235/1900 du registre) datée du 2 Mai 1900, munie de la signature de Paul Szinyei, porte les mots suivants : « La genèse de ce tableau est intéressant du fait que Wilhelm Leibi l'avait peint en quelques heures sous l'influence que la nouvelle tendance exerça, lors de l'exposition internationale de 1869 à Munich, sur les jeunes peintres étudiant ensemble à l'école de Piloty, et qui les entraînait à prononcer des termes vifs contre la peinture munichoise d'alors. C'est dans l'ivresse de cette tendance nouvelle que Leibi pria l'artiste donateur de poser pour son portrait, lequel cependant dut être interrompu le maître ayant quitté pour Paris. Cette exposition fit une impression tellement profonde sur la génération d'artistes d'alors, que c'est de ce moment qu'il faut dater la réalisation de la nouvelle tendance. Budapest, le 2 Mai 1900. Paul Szinyei-Merse » Leibi et Szinyei, en effet, s'engagèrent dans la nouvelle voie. Leibi suivra Courbet à Paris où il passera presque une année, et retourné à Munich, il continuera à travailler sans désemparer selon le nouveau style, grâce auquel il deviendra l'un des plus grands artistes du portrait du XIX e siècle. — Szinyei dut encore longtemps attendre pour occuper sa place parmi les grands de la peinture hongroise. Si la rencontre de Courbet n'a pas eu une influence décisive sur son art, il est certain que dans l'observation de la nature et dans son interprétation fidèle à la vérité il devait beaucoup, comme il l'avoua sincèrement lui-même, aux enseignements du grand maître réaliste. BÊLA BACHER