Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 15. (Budapest 1959)

ENTZ, GÉZA: Deux pierres sculptées a décor de palmettes de Sződ

sculptures de Sződ, ainsi que dans l'interprétation de leur contenu. Une autre cir­constance est elle aussi d'une importance décisive ; c'est que parmi les sculptures ornées de palmettes, jusqu'ici enregistrées, le chapiteau de Veszprém, l'imposte de Szekszárd, le devant d'autel d'Esztergom et le pilier à palmettes de Feldebrő ont appartenu sans conteste, et les fragments de Székesfehérvár et de Boclrogmonostor­szeg avec grande probabilité, à des édifices religieux. L'art des plaques de sabre­taches fut donc sans aucun doute utilisé pour des buts religieux. Tout ce que nous venons d'exposer permet d'établir que les deux pierres de Sződ ornées de palmettes, constituaient la partie de base du socle de l'autel de la cathédrale de Vác, sur lequel les palmettes auraient figuré comme symboles des douze apôtres, dans un arrangement identique à celui qu'on voit sur le devant d'autel de Magyarszentpál. Le rôle historique et artistique clu groupe de sculptures en question s'esquisse ainsi assez nettement. Les palmettes de Sződ divergent perceptiblement, quant à leurs proportions, de celles de Veszprém, de Szekszárd et de Pilisszentkereszt. La plupart de ces palmettes sont bien plus larges et basses que celles de Sződ, et se rattachent à cet égard à la majeure partie des palmettes des plaques de sabretaches de proportions analogues. Sont également frappantes les extrémités des palmettes de Sződ se terminant par de petites boules, qui, à l'exception des deux fragments de Székesfehérvár et de l'un de Pilisszentkereszt (fig. 17), font défaut sur les autres sculptures de pierre. Elle sont d'autant plus nombreuses sur les monuments analogues de l'orfèvrerie des Hongrois païens, où les petites spirales ou les cercles se terminant par un point se retrouvent presque partout sur les extrémités des feuilles (le sabre de Geszteréd, presque toutes les sabretaches, les disques d'Anarcs et de Dunaszekcső etc.). 3 La rangée de palmettes de Sződ est, par les détails mentionnés, plus proche de l'art des plaques de sabretaches que les autres sculptures analogues. On pourrait rapprocher les sculptures de Sződ et les deux fragments de Székesfehérvár, plus haut cités. L'un présente deux feuilles d'une palmette qui se terminent en spirale, 4 et l'autre, une pierre jusqu'ici inédite, a dû être le membre d'une corniche ou de la base de section rectangulaire d'un pilier. 5 L'une de ces plaques est sur les rebords coupée obliquement dans une largeur de huit cm. On y distingue les restes d'une rangée de palmettes doucement arquées et reliées par des tiges. Elle est taillée de la même ma­nière que le groupe de monuments en question. Au point de séparation des tiges reliant les palmettes s'abrite une petite feuille qui accuse une proche parenté avec les pointes de palmettes de Sződ, aussi la paire de feuilles la plus rapprochée de la tige se termine-t-elle visiblement par de petites boules. Malheureusement le reste de l'ornement a disparu. Parmi les palmettes, trois ou cinq extrémités de feuilles montrent un arrangement analogue à celui du colossal fragment de chapiteau de la basilique. 6 A en juger des fragments, les proportions des palmettes ont dû être sur la 3 F e 11 i c h, N. : Die altungarische Kunst. Berlin, 1943. fig. 4, 6-9, 11 — 14, 17, 37. 4 D e r c s é n y i, D. : A székesfehérvári királyi bazilika. (La basilique royale d'Albe Royale). Budapest, 1943. fig. 43 ; Du même auteur : Az Árpád-kori kőfaragóművészet első emlékei (Les premiers monuments de la sculpture en pierre de l'époque arpadienne). Magyarságtudomány (lith.), Budapest, (1936) p. 10 et 11, fig. 11. 5 N° de l'inv. : 7671. Découverte en 1938 dans la closerie de la ville où elle fut trans­portée du territoire de la basilique en vue d'être remployée. Dimensions : longueur 85 cm, largeur 60 cm, épaisseur 20 cm. 6 Csemegi, J. : A tarnaszentmáriai templom hajójának stíluskritikai vizsgá­lata (L'analyse du style de la nef de l'église de Tarnaszentmária). Antiquitas Hunga­rica III. 1949. p. 94 et 104, fig. 6, 10 et 18. L'auteur nomme cet ornement : feuille en éventail bandée; Der es envi, D. : La basilique rovale d'Albe Royale. Budapest, 1943. fig. 36.

Next

/
Thumbnails
Contents