Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 14. (Budapest 1959)
KÁKOSY, LADISLAS: Nouvelles statuettes de serviteurs dans la Collection Égyptienne
tenait son fardeau des deux mains. La statue provient de la première époque intermédiaire. 4. Figure d'homme, faisant un pas en avant du pied gauche (fig. 7). Les yeux sont démesurément grands. De petites saillies marquent l'emplacement des oreilles. Un trou de cheville se trouve en haut du crâne. La figure porte un tablier allant du nombril jusqu'en haut des genoux. Les deux bras manquent, de même que la partie antérieure de chacun des deux pieds. La poitrine, la taille et le dos sont fortement endommagés et présentent des traces de vermoulure. (En bois. Hauteur : 15,5 cm. N° de l'inv. 57.9.E.) En raison de l'état mutilé de la pièce, nous estimons qu'il n'est pas possible de préciser quel est le genre d'activité représenté. Le trou de cheville dont nous avons fait état indiquerait éventuellement que la figure représentée portait un fardeau quelconque sur la tête. Le mauvais état de conservation dans lequel les quatre statuettes nous sont parvenues les enlaidit malheureusement d'une manière très sensible. Il faut souligner toutefois que, malgré un certain charme qui se dégage d'habitude des statues de serviteurs, les statues de ce genre ne sont pas à proprement parler des oeuvres d'art. 7 Leur importance consiste plutôt dans le fait que, d'une part, elles nous révèlent la vie quotidienne des gens simples d'Egypte et que, d'autre part, elles fournissent des indications précieuses concernant les idées religieuses de leur époque. Bien que les scènes et les activités qu'elles représentent paraissent faire partie de la vie de tous les jours, le monde mouvementé et vivant qu'elles nous montrent avec tant de charme direct et naïf est, tel qu'il est, un monde d'outre-tombe. Les petites figures exercent leur activité au service de leur maître mort : ces serviteurs avaient à assurer le bien-être du seigneur dans l'autre monde tout comme les serviteurs en chair et en os qui avaient travaillé pour lui tant qu'il était sur cette terre. L'apparition de ces statuettes constitue une des manifestations de l'idéologie aristocratique de l'Ancien Empire. 8 Le mort, d'un rang social élevé, voulait à tout prix être libéré du travail dans l'autre monde, à l'instar du roi. La grande popularité 2. Statuette de serviteur. Budapest, Musée des Beaux-Arts. Szolgaszobor. Budapest, Szépművészeti Múzeum. 7 Cf. Wolf, W.: Die Kunst Aegyptens. Stuttgart, 1957. p. 184. 8 Nous n'abordons pas ici le problème des statues de serviteurs préhistoriques.