Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 14. (Budapest 1959)
JAKUBIK, ANNE: La Pieta de l'atelier Leinberger
dans le temps, il faut prendre pour base ses rapports avec le bas-relief de Berlin» dont la date de 1516 peut être considérée comme une date limite de notre PietàLes oeuvres de Leinberger, exécutées après 1516 sont plus mouvementées, les plis des draperies sont plus monumentaux et plus dramatiques et les problèmes de la ronde-bosse passent davantage au premier plan. Tout ceci permet de conclure que la Pietà de Budapest n'est pas une oeuvre sortie de la main de Leinberger, mais qu'elle a été exécutée, par un maître travaillant dans son atelier et connaissant ses oeuvres de jeunesse, vers 1520, donc peu de temps après le bas-relief de la Lamentation, qui lui servit de modèle. En comparant notre Pietà avec les statues de l'atelier de Leinberger et celles des maîtres travaillant sous son influence, 211 on constate qu'elle n'accuse une parenté qu'avec le groupe du Calvaire conservé au Kaiser Friedrich Museum de Berlin, plus exactement avec le type de visage de la Vierge. La composition suit le type du maître-autel de Moosburg, 21 et O. Bramm considère comme son maître le sculpteur qui participait à l'exécution de l'autel de Moosburg. 22 Outre le Calvaire de Berlin, il rattache à l'oeuvre de ce maître plusieurs statues encore : qui, cependant, ne constituent point un ensemble dans lequel notre statue pourrait être intégrée. 23 Nous devons donc nous contenter de la définition de travail d'atelier. Nous résumerons, en rapport avec la Lamentation servant de modèle à notre Pietà, quelques données relatives à Leinberger et son atelier. La littérature d'art rattache, d'après la parenté du style, le bas-relief de Berlin à deux bas-reliefs dont l'un, signé et daté de 1516, représente le Calvaire (Munich, Bayer. Nationalmuseum) et l'autre la Descente de la Croix 24 (Berlin, Kaiser Friedrich Museum). Les rapports des scènes de la Passion, avec la peinture et les arts graphiques allemands de l'époque, plus exactement les créations de l'Ecole Danubienne, ont été démontrés par plusieurs spécialistes. 25 C'est justement dans la Lamentation que l'influence de la peinture peut être le mieux démontrée. Notre statue justifie donc elle aussi, bien qu'indirectement, tout ce qui a été établi en général concernant le type des Pietà du début du XVI e siècle. Selon Georges Habich, les bas-reliefs de petites dimensions de la Passion ont été exécutés pour les orfèvres travaillant à Landshut. 2ß Nous n'avons pas connaissance d'une telle utilisation des modèles. Nous connaissons par contre deux variantes du Calvaire de Munich, 27 deux haut-reliefs sans fond, qui sont les copies presque exactes du bas-relief de Leinberger. Bange 28 et le catalogue de l'exposition Lein20 On trouve un riche choix de reproductions dans Bramm, O.: Hans Leinberger, seine Werkstatt und Schule. Münchener Jahrbuch der Bildenden Kunst N. F. V. München, 1928. p. 116. 21 G o 1 d s c h m i d t : op. cit. p. 200. 22 Bramm: op. cit. p. 180. 23 B r a m m : op. cit. p. 187 —188. 24 B a n g c, E. F.: Die Kleinplastik der deutschen Renaissance in Holz und Stein. München, 1928. PI. 36 et 37. 25 H a b i c h, G.: Hans Leinberger, der Meister des Moosburger Altars. Münchener Jahrbuch der Bildenden Kunst I. München, 1906. p. 119, et B u c h h e i t — L i 1 1 : op. cit., p. 21. Nos 10 et 11 du Cat. 20 H a b i c h : op. cit. p. 122. Selon Bange (op. cit. p. 41) le Calvaire a dû être un ornement d'autel domestique. 27 L'un est à Berlin (Kaiser Friedrich Museum). V ö g e, W.: Die deutschen Bildwerke und die der anderen Cisalpinen Länder. Beschreibung der Bildwerke der Christlichen Epochen IV. Berlin, 1910. N° 258. L'autre est à Nuremberg (Germanisches Nationalmuseum). J o s e p h i, W.: Die Werke Plastischer Kunst im Germanischen Nationalmuseum Nürnberg. Nürnberg, 1910. N° 401. 28 Bange: op. cit., Pl. 85 et 89.