Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 14. (Budapest 1959)

SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Vases lucaniens au Musée des Beaux-Arts

même que les profils de visage particuliers, à bouche ouverte. Comme c'est le cas aussi d'autres maîtres italiotes, le peintre de Sydney se présente sous un jour plus favorable si on examine ses dessins ornementaux que si on ne tient compte que de ses dessins figuratifs. Dans les motifs ornementaux, on décèle même une certaine invention personnelle, leur exécution est, dirait-on, plus soignée que celle des figures à démarche incertaine, l'effet que font les dessins ornementaux est aussi beaucoup plus harmonieux que celui que les figures exercent sur le spectateurs. Le cratère de Budapest — qui, pourtant, est d'une exécution moins bonne que les deux hydries — prouve bien, lui aussi, ce que nous venons de dire. La publication des pièces trouvées à Paestum permettra peut-être une détermination plus précise de la date de la pièce ; quoi qu'il en soit, le vase de Budapest a dû être exécuté au cours du dernier tiers du IV e siècle, mais non pas à la fin même du siècle. Le peintre de Sydney paraît avoir eu une prédilection pour les sujets pris à la sphère dionysiaque. Sur le vase d'Oxford, c'est sans aucun doute le dieu lui-même qui est assis en face de la ménade qui lui présente une couronne ; l'hydrie de Sydney, de son côté, rappelle immédiatement les scènes que nous avons évoquées à propos de la nestoris de Budapest et dans lesquelles une figure de femme, entrant dans le thiase dionysiaque, indique la destination funéraire du vase. Une interprétation du même ordre serait possible à propos de la face postérieure du cratère de Budapest ; la scène est cependant triviale à un tel point qu'une interprétation pareille ne serait aucunement susceptible de vérification. Un examen de la figure de jeune homme peut nous conduire plus loin. La figure d'homme, représentée de face, s'apprêtant à partir, avec le pied resté en arrière vu de face, et la tête tournée en arrière, apparaît sur des vases dès la période archaïque tardive ; 61 c'est toutefois au cours du dernier tiers du V e siècle que ce type commence à connaître une vogue réelle dans l'art grec, sans doute sous l'influence des sculptures du Parthenon. 62 Dès lors, le type apparaît souvent sur des vases aussi bien que sur les reliefs, 63 il n'est donc pas étonnant qu'il ait trouvé son chemin jusque sur les vases italiotes. 64 En Lucanie, le type a dû parvenir par l'intermédiaire de l'Apulie. Si on veut interpréter la face principale, le plus prudent est de s'arrêter à la désignation « sacra conversazione » ; on peut faire état du fait qu'Athéna, tout comme les autres dieux grecs, est souvent et depuis toujours représentée, sur les vases grecs, en participant à des scènes de ce genre. 65 Le type de la déesse en lui­même est par contre beaucoup moins courant. La figure de la déesse, tenant devant elle son casque enlevé, apparaît déjà sur les vases à figures noires, à la fin de la période archaïque. On la rencontre également à plusieurs reprises sur les vases à figures rouges du style sévère, 66 tantôt représentée de front, tantôt de trois quarts ; 61 B e a z 1 e y : ARV p. 128, 71 (peintre de Kléophradès) ; p. 215 — 6, 31 (peintre de Panaitios) ; etc. 62 V. parmi les sculptures du Parthenon, le figure de jeune homme 27 de la frise occidentale, ou bien le Poséidon du fronton occidental (selon le dessin de Carrey). Sur le motif chez Pheidias, v. Schweitzer, B.: Jdl 54, 1939. p. 17 — 8, cependant, d'après ce que nous venons d'exposer, Pheidias n'était pas l'inventeur de ce motif, il lui a donné seulement sa forme classique. 63 P. e. sur un relief attique de la fin du V e siècle : Svoronos Taf. 28, en haut ; sur des vases : CVA Baltimore 3, pl. 10 (vers 420, peintre de l'Oinochoé de Boston) ; etc. 64 CVA Lecce 2, IV Dr tav. 29, 3 ; T r e n d a 11, Vasi Vat, tav. 50 c ; etc. 65 P. e. sur l'amphore du peintre de Berlin, vers 470 (ARV p. 133, 25); R e i n a c h, S.: Gaz. B. A. 5, 1931. p. 81—2. 66 Aussi Brendel (Gnomon 14, 1938. p. 229 — 30) suppose-t-il qu'il y avait eu un modèle appartenant à la grande sculpture et exécuté à l'époque des guerres médi­ques ; il n'est cependant pas possible de prouver l'existence d'un tel modèle.

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