Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 14. (Budapest 1959)
SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Vases lucaniens au Musée des Beaux-Arts
supérieur présente un petit enfoncement. Le corps en forme cle cloche, sortant de ce pied épais, est le plus large sous les anses et se rétrécit à partir de là d'une façon à peine perceptible, pour arriver à une embouchure à rebord recourbé vers l'extérieur qu'une mince baguette saillante sépare du corps. Le bord de la marche du pied, la baguette du rebord et, à l'intérieur du récipient, une bande qui correspond à la baguette extérieure sont réservés en rouge. Sous le rebord, on voit une branche de laurier, sous le champ, un méandre faisant le tour du vase. Autour de la base des anses, il y a des languettes noires imitant les attaches des récipients en bronze. Sous les anses, des palmettes dressées, entourées d'ogives, avec un centre triangulaire présentant un point au milieu. Des deux côtés de la feuille médiane de la palmette, des dessins rappelant des fleurs remplissent la champ resté libre, avec, de nouveau, un point au milieu. Un double rinceau en spirale sort des deux côtés de l'ogive, avec, au bout, d'épaisses feuilles enroulées vers le haut. Une grande feuille en forme de sabre sort de chacune des spirales supérieures, avec le bord à dentelure particulièrement courant sur les vases de l'Italie Méridionale. L'apparition de demi-palmettes dans l'espace qui sépare la spirale de la feuille à dentelures constitue également une particularité caractéristique des vases d'Italie Méridionale. Des disques ornés d'un point à l'intérieur et de feuilles en forme de gouttes occupent la place entre les rinceaux. Le dessin ornemental qui se trouve sous les anses pénètre, sur ce vase comme sur les précédents, dans le champ ; il est cependant moins envahissant que dans les cas précédents, il sert plutôt à fermer de deux côtés la représentation. Au cours de l'évolution de la peinture de vases de Paestum, les rinceaux encadrant les images des deux côtés s'étaient effectivement détachés du dessin placé sous les anses et s'étaient joints aux figures des images. Les rinceaux latéraux du dessin décoratif se trouvant sous les anses du vase de Budapest se rapprochent de près, pour ce qui est de leur forme, de ces ornements de Paestum, devenus encadrement de l'image. Des deux côtés du vase, l'ornement encadre des scènes comportant deux figures. Sur la face principale, on voit Athéna faisant un court pas en avant de son pied gauche, vue de trois quarts. Dans sa droite, elle tient une lance appuyée à son bras, dans sa gauche avancée, elle tient un casque corinthien à cimier ; son regard est également tourné vers le casque. Les cheveux de la déesse sont comprimés par une large Stephane, ses vêtements constituent un mélange curieux d'éléments grecs et d'éléments locaux. La pièce de vêtement qui couvre ses seins est sans aucun doute l'égide ; en-dessous, elle porte un seul vêtement long, ressemblant à une chemise et qui descend jusqu'aux pieds ; la partie supérieure de ce vêtement, légèrement plus ample que le reste, rapelle la chiton grec, mais la partie inférieure, étroite et presque sans plis, avec la bordure perpendiculaire au milieu, dentelée sous la ceinture, est un costume local très caractéristique. 52 Ce costume correspond jusque 52 En ce qui concerne le costume de femme dit « osque» , v. Láng, M.: ÖJh. 18, 1915. Beibl. p. 233 —G ; Arch. Ért. 40, 1923 — 26. p. 17 — 24 ; ÖJh. 32, 1940. p. 35 — 47. Láng a souligné à plusieurs reprises que, sur les figures représentées dans les peintures de vases, les éléments grecs et les éléments italiotes locaux se mélangent ; la représentation ne s'adapte à la réalité que dans les grandes lignes (cf. p. e. OJh. 32, p. 36). — Sur la bordure " à dentelure " v. Trendall: Paestan Pottery, p. 8 —10 et p. 8, note 7, cf. PBSR 20, op. cit. p. 30. On le rencontre non seulement sur les vases d'Italie Méridionale, mais aussi sur les vases étrusques à figures rouges (p. e. CVA Braunschweig Taf. 44, 1 ; T r e n d a 11, Vasi Vat. tav. 60, a, d, e ; etc.) et — bien que ce soit là un costume fréquent surtout sur les vases d'Italie Méridionale, étant donné que c'était là certainement le costume habituel des acheteurs — on le rencontre aussi sur des peintures de vases attiques.