Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 14. (Budapest 1959)

SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Vases lucaniens au Musée des Beaux-Arts

homme nu, la ligne semicirculaire qui sépare le cou du tronc et certains éléments du des­sin intérieur (v. particulièrement pl. 7,5). Mais les figures qui se trouvent sur les deux côtés de notre vase réapparaissent semblables jusque dans leur moindre détail sur les pièces de la série de Tarente : la figure de femme, avec le raccourci maladroit de la main gauche et la robe tendue par la jambe droite repliée en arrière (pl. 7,5); la figure du jeune homme nu, enveloppant sa main gauche dans son manteau, et la main droite tendue au-dessus d'une stèle (pl. 7,5 ; cf. pl. 8,1); les deux hommes jeunes des deux côtes d'une stèle, avec des manteaux à bordure large (pl. 3,4) ; on retrouve également la fleur que l'éphèbe de gauche tient à la main (pl. 7,5) et même la copie exacte des stèles représentées en dessin perspectif (pl. 3,4 et 7,5). La pièce qui se rapproche le plus de celle de Budapest est le gamikos lebés, mentionné à plusieurs reprises (pl. 7), considéré pour le moment par Trendall 44 comme faisant partie du groupe le plus tardif ; on pourrait se demander cependant s'il est effective­ment nécessaire d'intercaler un tel laps de temps entre cette pièce et l'amphore de Budapest, pièce appartenant aux débuts de l'activité de l'atelier. Trendall a carac­térisé ce maître d'une manière fidèle, bien que fort peu flatteuse : 45 même parmi les peintres lucaniens, c'était un des moins doués ; qu'il s'agisse de dessin ou de com­position, il n'arrive pas à rejoindre le niveau moyen. L'hypothèse selon laquelle, parmi les peintres apuliens, c'étaient ceux qui faute de talent ne pouvaient soutenir la concurrence des autres qui allaient s'établir en Lucanie, 4 " doit être tout parti­culièrement vraie pour le maître à qui nous devons le vase de Budapest, peintre ayant l'habitude de reproduire d'une façon monotone, en diverses combinaisons, les figures et les compositions des vases apuliens. Il devait avoir un petit atelier à l'intérieur de la Lucanie, 47 fait qui ne pouvait qu'accélérer sa décadence due à l'étroitesse provinciale — sort d'ailleurs inéluctable, il paraît, des peintres de vases en Lucanie. 48 Notre peintre commença vraisemblablement sa carrière comme contemporain des premiers maîtres lucaniens de quelque importance ; la période de son activité était, semble-t-il, le troisième quart du IV e siècle. La forme elle-même du vase nous permet d'ailleurs de préciser davantage la date de l'exécution. Parmi les ampho­res panathénaïques dont nous connaissons la date avec précision grâce au fait qu'elles portent des noms d'archons, c'est de celles d'entre 340 et 320 que notre vase se rapproche le plus. 49 Comme le prouvent les lieux de découverte de certaines de ces amphores, les artistes italiotes avaient largement l'occasion de faire la connais­sance des types nouveaux 50 — et en effet, la forme des amphores panathénaïques connut une large vogue dans la céramique d'Apulie. Même si les pièces connues et pouvant être datées avec précision ne sont pas les premiers exemplaires de la variante dont il s'agit, il est hors de doute que la variante ne remonte pas au-delà du milieu du siècle. On peut supposer, en effet, que le peintre de Roccanova avait connu le type en question en Apulie encore ; il est imaginable, naturellement, qu'il ait gardé même plus tard la forme de celui que nous analysons, il faut tenir compte 44 D'après une communication transmise par lettre. 45 V. la note N° 42. 46 0 akeshott: op. cit. p. 79. 47 C'est l'avis de Trendall, conformément à une communication personnelle faite dans une lettre. 48 Trendall: Hdb. Nicholson Mus. p. 328; Vasi Vat. p. 5 — 7. 49 B e a z 1 e y, J. D.: The Development of Attic Black-Figure, Berkeley —Los Angeles, 1951. p." 96 — 100 et ABV p. 414 — 6 ("The Nikomachos Series"). 50 Peters, K.: Studien zu den panathenaischen Preisamphoren. Berlin, 1942. p. 11-2.

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