Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 14. (Budapest 1959)

SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Vases lucaniens au Musée des Beaux-Arts

gnes après leur mort,

29 une des « Bacchantes de Hadès », pour employer l'expression célèbre d'Euripide (Here, fur. 119). Cette scène, bien à sa place sur un vase destiné au culte funéraire, représenterait donc l'entrée du mort dans le thiase de Dionysos, son entrée au service du dieu. On ne doit naturellement pas donner une interprétation plus concrète que ne le permettent le lieu et les conditions dans lesquels cette image apparaît.

30 Il ne serait par exemple guère possible de supposer avec certitude que le mort à la tombe duquel notre vase fut utilisé était une femme ou bien qu'il s'agissait d'une personne initiée aux mystères de Dionysos : les peintres de vases exécutaient sans doute leurs vases non pas pour telle ou telle occasion ; ils devaient disposer d'un stock tout fait dans lequel l'acheteur pouvait puiser ; il est vrai que le sujet représenté sur le vase n'était certainement pas tout à fait indifférent à l'acheteur. Or justement en Italie Méridionale, la mort, représentée comme une entrée dans le thiase de Dionysos, est devenue une image courante, beaucoup plus courante que dans la Grèce elle-même.

31 Qu'il suffise de renvoyer ici à des peintures de vase comme celle qui nous montre un jeune homme à l'intérieur d'un naïskos funéraire — donc représentant indiscutablement le mort — qui tient un récipient qu'un satyre est en train de remplir,

32 comme celle où le mort, représenté à l'intérieur du monument sépulcral, tient un thyrse à la main,

33 comme celle enfin où une figure de femme, passant devant un satyre, place une couronne sur la tête baissée d'un jeune homme qui tient un thyrse à la main.

34 Sur 12. Amphore lucanienne à figures rouges. Budapest, Musée des Beaux-Arts. Lucaniai vörösalakos amphora. Budapest, Szépművészeti Múzeum. 29 Cf. Langlot z, E.: Anthemon. Scritti in onore di C. Anti. Firenze, 1955. p. 76 ; T r e n d a 11, Vasi Vat. p. 102. 30 Cf. Buse h or, E.: Münch. Jahrb. 2, 1925. p. 178. 31 V. dernièrement N i 1 s s o n, M. P.: The Dionysiac Mysteries of the Hellenistic and Roman Age. Lund, 1957. p. 118 — 20. En ce qui concerne les représentations grecques et italiotes, cf. Albizzati: op. cit., p, 153, note 3, 159-60, 176-81; Schauenburg, K.: Jdl 68, 1953. p. 62 — 72 et Charités: Stud, zur Altertumswiss. Bonn, 1957. p. 171 — 3, les deux avec bibliographie ; Langlotz: op. cit. p. 75—6. Sur les représentations grecques v. Metzger, H.: BCH 68 — 9, 1944 — 45. p. 314 sqq.; sur les étrusques, B e a z 1 e y : EVP p. 152. 32 Pagenstecher: op. cit. p. 86, N° 5a; p. 122. 33 Trend a 11, Vasi Vat. tav. 37 d. 34 Langlotz, E.: Anthemon, p. 73 sqq.