Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 13.(Budapest, 1958)
GERSZI, THÉRESE: Contributions a l'art des peintres allemands de cour de Rodolphe II.
CONTRIBUTION A L'ART DES PEINTRES ALLEMANDS DE LA COUR DE RODOLPHE II Depuis les études publiées dans les Annales d'Histoire de l'Art de Vienne, aucune monographie ou article synthétique plus ample n'a paru sur les peintres maniéristes allemands groupés clans la cour de Rodolphe II à Prague. 1 Pourtant la question du maniérisme est, dès les annés 1920, un problème constamment discuté et tenu à l'ordre du jour dans la littérature spécialisée : rien que dans ces dernières années quatre expositions ont présenté à Londres, à Munich, à Naples et à Amsterdam les monuments les plus marquants du maniérisme. 2 Négliger l'étude de ce groupe d'artistes est d'autant plus injuste qu'en dehors des maîtres, vivant dans les cours de Prague et de Munich, il n'y avait, dans la seconde moitié du XVI e siècle, que des épigones et des peintres provinciaux qui ont travaillé en Allemagne. L'art courtois et italianisant développé dans ces deux foyers, si étranger qu'il paraisse par rapport à la tradition artistique des siècles précédentes, ne peut-être considéré comme un « corps étranger»; dans l'histoire de l'art allemand qui « ne repose ni sur la tradition du pays, ni ne constitue-t-il une tradition nationale ». 3 Il est incontestable que ces peintres étaient rattachés par nombreux liens à l'art italien et n'étaient pas intacts eux non plus des influences artistiques étrangères. Les actions réciproques, à cette époque, s'entrelaçaient d'une manière fort compliquée et résultaient un art plus international que celui des époques précédentes. Dans une certaine mesure c'est au compte d'une conception nationaliste que l'on peut mettre le fait déplorable d'avoir négligé l'étude des maîtres allemands de ces deux foyers d'art importants. La définition plus exacte de leur activités, l'analyse plus approfondie de leurs œuvres et la mise au point du rôle des influences étrangères constitueront la tâche de l'avenir : après l'avoir accomplie, cet art se présentera sous un jour tout autre aussi quant à la question de la tradition nationale. Malheureusement nous n'avons pas eu l'occasion d'étudier les fonds des diverses collections, nous ne pouvons, par conséquent, pas traiter clans le cadre de cet article 1 Haendcke, B. : Josef Heintz, Hofmaler Kaiser Rudolf II. Jahrbuch der Kunsthistorischen Sammlungen des Allerhöchsten Kaiserhauses. XV, Vienne, 1893. p. 45 et suiv. P e 1 t /, e r, R. A. : Der Hofmaler Hans von Aachen, seine Schule und seine Zeit. Jahrbuch der Kunsthistorischen Sammlungen . . . XXX, Vienne, 1912. p. 59 et suiv. 2 The art of Mannerism. Arcade Gallery. Londres, 1950 ; Aufgang der Neuzeit. Deutsche Kunst und Kultur von Dürers Tod bis zum Dreissigjährigen Kriege. 1530 — 1650. Germanisches Nationalmuseum. Nuremberg, 1952 ; Fontainebleau e la maniera italiana. Naples, 1952 ; Le triomphe du maniérisme de Michelangelo au Grcco. Amsterdam Rijksmuseum, 1955. 3 B a u m g a r t, F. : Zusammenhänge der niederländischen mit der italienischen Malerei in der zweiten Hälfte des XVI. Jahrhunderts. Marburger Jahrbuch für Kunstwissenschaft, XIII. Marburg /Lahn, 1944. p. 194