Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 12.(Budapest, 1958)

CASTIGLIONE, LADISLAS: La statue de culte hellénistique du Sarapieion d'Alexandrie

renseignements que M. Reinhardt Lullies a bien voulu me donner, la statue se trouve actuellement au château Leutstetten, en la possession de la famille royale de Bavière.) La petite tête que la trace du calathos cassé permet de considérer comme une effigie de Sarapis, a été achetée en Egypte. P. Arndt la prend, en raison du « sfumato» caractéristique, pour une création de la sculpture hellénistique alexandrine, constatation qui se trouve confirmée par ses rapports avec le groupe présent. 14. La tête de marbre trouvée en Crète, dans le temple consacré au culte égyptien d'Amisos, est elle aussi de petites dimensions (fig. 17. S. Marinatos : Arch. Anz. 1935. p. 246. fig. 1). La trace du calathos et la tenia témoignent d'une effigie de Sarapis. Les circonstances de sa trouvaille, de même que son style la datent de la haute époque impériale. 15. C'est à une statue gigantesque qu'a dû appartenir le fragment de marbre haut de 50 cm, exécuté avec la technique caractéristique de la sculpture alexandrine ; la partie du masque a été originairement complétée avec du stuc et peinte en couleurs vives (fig. 17. Breccia : Alexandrea ad Aegyptum (édition anglaise), p. 216, N° 52 ; Fr. Poulsen : Gab es eine alexandrinische Kunst? 1929. p. 48, fig. 50). Établir la date de son exécution est, d'après la photographie, fort difficile. L'utilisation du foret permet de la dater de l'époque romaine, or, étant donné que les pupilles ne sont marquées qu'avec de la couleur, elle pourrait provenir tout au plus de l'époque de Trajan. 16. C'est peut être de la même époque que date la tête également de grandes dimensions, exécutée en marbre de Paros, qui, malgré les nombreux compléments appartient sans aucun doute au groupe présent (fig. 19). J'exprime ma reconnaissance à M. D. E. L. Haynes, conservateur du Département des Antiquités Grecques et Romaines du British Museum, pour avoir eu l'obligeance de mettre à ma disposition la photographie publiée ici avec l'autorisation des « Trustees of the British Museum ». A. H. Smith : Catal. Sculpt. British Museum III, 1904. N° 1527. Sa photographie est publiée dans Collignon : Histoire de la sculpture grecque II, 1897, p. 309, fig. 158, et Dickins : Hellenistic Sculpture, fig. 12. 17. L'utilisation fréquente du foret date la tête de la collection de Richmond, qui, pour le calathos et la coiffure, appartient, à ce même groupe, du II

e siècle de n. è. (Lippold : E. A. 4940. Placée sur un autre corps). H convient de citer l'opinion de Lippold, caractéristique des préjugés dûs à la considération exclusive du type canonique : ,,Der aufgesetzte Sarapiskopf weicht namentlich im Stirnhaar vom üblichen Typus (Bryaxis) ab, geht aber kaum auf ein anderes Original zurück." 18. Les représentations à figure entière sont fort précieuses. On citera en premier lieu la statuette de bronze du Musée Allard Pierson d'Amsterdam (fig. 20. Van Gulik : Catalogue of the Bronzes. 1940. N° 58). La statuette, considérée par Gulik comme hellénistique, haute à peine de 5 cm, et d'un modelé fort vivant, rentre dans ce groupe par l'absence des mèches frontales, la tête tournée à droite et la position asymétrique des épaules, mais aussi, à en juger d'après la photographie, par l'absence, du serpent enlaçant le corps du Cerbère de la représentation canonique. L'importance principale de la statuette d'Amsterdam est qu'elle donne, malgré ses petites dimensions et son exécution bâclée, une idée du style vivace, voire passionné, de la statue ayant servi de modèle. 19. L'autre statue à figure entière a passé au British Museum comme un morceau de la trouvaüle de bronze de Paramythia (fig. 21. Walters : Catalogue of the Bronzes. 1899. N° 276). La cohérence entre les pièces de la trouvaille, découverte dans des circonstances incontrôlables et parvenue au Musée de Londres par un détour, n'a pas encore été mise en doute par personne, et nous permettra de dater la statuette