Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 11. (Budapest, 1957)
GERSZI, THÉRESE: Une série de dessins allemands du XVIe siecle représentant les travaux des mois
partie, d'une exécution fort grossière, de la variante de 1529—1530. 11 Sur les dessins de format allongée, telle des frises, conservés au Louvre, les signes du zodiaque séparent deux compositions qui ne sont rattachées l'une à l'autre que par leur sujet. Il n'y a que les scènes se trouvant sur un côté qui accusent une parenté avec les gravures de Beham, tandis que les représentations visibles sur l'autre côté figurent les motifs bien connus par la peinture de miniature, tels la luge, le bain, la vendange, etc. La série de dessins de Budapest se rattache plus étroitement aux gravures de Beham que l'ouvrage de Virgil Solis et présente nombreux traits de parenté avec les œuvres de Beham, non seulement quant à la liaison des motifs, mais aussi pour les types et la solution graphique, par exemple dans la représentation du mois de Janvier le type de la tête de l'homme et celui de la femme sont très proches de ceux des personnages figurant sur la gravure sur cuivre représentant Adam et Eve (B. 6) ; même les formes de détail des visages sont conformes. On retrouve les analogies des paysans figurant sur les dessins dans les gravures représentant des fêtes villageoises (B. 168), dans la série de paysans dansants (B. 166—177) ainsi que sur quelques gravures sur cuivre présentant des diverses figures de paysans (B. 186, 187, 188, 189). Les proportions des figures visibles sur les dessins, les formes des corps et leur lignes de contour robustes évoquent les gravures sur cuivre représentant Judith (B. 12), Lucrèce (B. 78), ainsi que le tambourin et le gonfalonnier, deux personnages de la guerre paysanne (B. 199). Tout ceci permet de conclure que le maître de ces compositions aurait été un petit maître nurembergeois qui empruntait dans ses œuvres non seulement quelques motifs, mais les a créés complètement dans l'esprit et le style des épigones de Dürer. On ne pourrait cependant passer outre aux caractéristiques du dessin qui elles nous exhortent à la prudence. Le dessin n'a pas d'imperfections frappantes, il paraît pourtant inert, raide et un peu vide. On n'y voit pas même la trace d'une correction ou d'un redoublement de la ligne : les lignes de contour cependant, tantôt grossissant, tantôt s'amincissant sans aucune raison, trahissent une prudence anxieuse. Tout ceci indique que les dessins ne sont pas des originaux, mais des copies. Nous citerons comme analogies les copies faites d'après les projets de vitraux de H. S. Beham, conservés au Fogg Museum of Arts, et d'après la composition se trouvant au Musée d'Erlangen, intitulée « Le Christ comme Salvator Mundi et les Evangélistes». 12 Les copies faites d'après les dessins et gravures de Jörg Breu, Wolf Huber, Dürer et Cranach présentent elles aussi des caractéristiques semblables à la série de dessins de Budapest dont la destination rend évident qu'ils sont des copies, c'est que les projets de vitraux cheminant d'atelier en atelier, furent constamment copiés. 13 Les copies elles-mêmes furent parfois copiées, par conséquent 11 D o d g s o n, C. : op. cit., p. 1160. L'influence que la série de gravures de Beham avait exercée sur l'art de pays lointains, se trouve attestée par les illustrations d'un livre publié à Kolozsvár en 1952, représentant les travaux des mois, et exécutées d'après les gravures d'une "Anatomie" éditée à Francfort en 1654. M me Soltész: A XVI. századi kolozsvári könvvdíszek (Les décors de livres de Kolozsvár du XVIe siècle). Művészettörténeti Értesítő. 1957. AI. 2 — 3. p. 153, fig. 67, 68 et 69. 12 Mongan, A. and Sachs, J. : Drawings in the Fogg Museum of Art. Cambridge, Massachussetts, 1946. Fig. 186 — 187. — Bock, E. : Die Zeichnungen in der Universitätsbibliothek Erlangen. Francfort s. Main, 1929. N oa . 314, 771, 827 — 838, 1313. 13 M e d e r, J. : Die Handzeichnung. Ihre Technik und Entwicklung. Vienne, 1919. p. 351. XXX.