Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 11. (Budapest, 1957)

WESSETZKY, GUILLAUME: Remarques sur la question des formes des vases canopes

REMARQUES SUR LA QUESTION DES FORMES DES VASES CANOPES Parmi les monuments archéologiques relatifs au culte funéraire égyptien, même les objets les plus fréquemment rencontrés peuvent soulever beaucoup de questions controversées. Ces problèmes concernent le mode de leur emploi, mais aussi les points de vue de l'histoire de l'art et de la linguistique. Parmi les miliers d'exemplaires de scarabées ou d'oushabtis, on trouve, à côté des articles de grande consommation, des morceaux d'une haute qualité artistique. Chez les premiers, l'appréciation des représentations du point de vue de l'histoire des religions et de l'art, et chez les derniers les différences entre les moules, ainsi que la question de savoir s' ils ont été traités en portraits, et chez tous les deux les variantes intéres­santes des textes, offrent nombreux problèmes à résoudre. Aussi les nombreux spécimens des vases-canopes 1 qui nous sont parvenus en grand nombre, doivent-ils être examinés de ces points de vue. Pour embrasser d'un coup d'oeil le matériel entier on devrait disposer au moins d'une publication résumant les textes, ainsi que d'un recueil des plus beaux exemplaires des diverses collections, comme, par exemple, l'excellente publication de Leyde de Wijngaarden. C'est de ces points de vue que nous nous proposons d'étudier les deux canopes inscrits du Musée des Beaux-Arts. La variante de texte visible sur l'un des exemplaires, — nous la donnerons en détails, avec la publication hiéroglyphique- du texte intégral — a été 1 Sur la dénomination et la caractérisation synthétique des vases dits canopes, v. récemment : Bonnet, H. : Beallexikon der Ägyptischen Religionsgeschichte. Berlin, 1952. p. 365—, en plus : Staatliche Museen zu Berlin. Ägypten und das Berliner Ägyptische Museum (S. Morenz). Berlin, 1955. p. 105. L'auteur de ce dernier article critique à juste titre l'emploi du nom de canope pour les récipients de viscères, nommés injustement d'après la ville égyptienne ; cette dénomination cependant est déjà trop profondément enracinée dans la littérature. 2 Wreszinski, W. : Aegyptische Inschriften aus dem K. K. Hofmuseum in Wien. Leipzig, 1906. p. 182. Nous ajouterons la remarque sur la note concernant la signification du mot sqd se trouvant dans la première ligne du texte publié ici ; nous considérons comme plus juste de rapporter — au lieu de l'interprétation ,,die Wände dieser Kanope umfangen schützend" — la protection (sqd s3) non aux parois des vases, mais aux génies protecteurs, convenant mieux aussi aux textes. Le rôle de protecteur des viscères, c'est à dire de son représentant, l'enfant d'Horus, attribué à la déesse identifiée avec le vase, ne s'oppose, à notre avis, pas à la variante du texte que Montet a trouvé et traité sur le canope de Hornekhti (Fouilles de Tanis, Les constructions et le tombeau d'Osorkon II à Tanis, 1947. p. 63). Je m'occuperai à une autre occasion de la particularité de l'écriture de la première personne au féminin jm(t) du pronom jmj. Cf. Junker : Eine neue Bezeichnung des Pronomen absolutum im Ägyptischen. W. Z. K. M. XXII. 1908. p. 175). La supposition selon laquelle le pronom en deuxième personne au féminin se trouvant dans le texte prononcé par la déesse se rapporte pure­ment au ,,vase" (,,en toi'')-au lieu de la nomination habituelle pour identifier la déesse avec soi-même (,,en moi") ne semble nullement motivée.

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