Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 10.(Budapest, 1957)

AGGHÁZY, MARIE: Les réprésentations du purgatoire au XVIIIe siecle

LES HKPRÉSEXTATIÜXS DU PURGATOIRE AU XVIII e S1ÈCLE La présentation de Ja conception du purgatoire dans la littérature et dans l'art repose sur quelques passages de la Bible. 1 Le Livre II des Maccabées (12, 43) parle de la nécessité de prier pour les morts. Ces prières n'auraient un sens qu'au cas où elles pourraient changer et adoucir le sort des défunts. Dans la première épître corinthienne (3, 11—15) Saint Paul écrit du salut par le feu. Les premiers mystiques du Moyen Age, tels Odilon, abbé du cloître de Cluny (— 1048), Pierre Damiani (988—1072), puis plus tard Gertrude de Helfta (1256—1302), Mechtilde de Magde­bourg (environ 1210—1285), Brigitte de Suède (env. 1303—1373), etc. décrivent dans leur visions les supplices les plus divers que doivent subir les âmes souffrant dans le purgatoire. Le concile de Florence a déclaré en 1439 la doctrine du purga­toire dogme de la foi. Ce dogme fut nié par les protestants qui considéraient le Livre des Maccabées comme apocryphe, par contre au temps de la Contre-Réforme il fut puissamment défendu. Prallèlement à tous ces mouvements la représentation de purgatoire s'est formée dans les arts plastiques dès le moyen age. Les plus fréquen­tes sont les figures enveloppées de flammes, mais on voit, en premier lieu dans les tableaux, des personnages bouillis dans de l'huile, plongés dans un fleuve glacé, cloués, mangeant des monnaies brûlantes, ainsi que le supplice de la roue, et autres tortures variées. 2 Ces représentations se distinguent de celles des supplices de l'enfer par l'apparition de l'ange qui amène un allégement aux souffrants et lutte pour vaincre le diable. Les représentations du purgatoire se distinguent nettement non seulement de celles de l'enfer, mais aussi de celles des limbes. Le ,, Speculum humanae salva­tionis" de 1740 décrit quatre sortes de lieux de pénitence. Le premier est l'enfer des aïeux, dit les limbes, qui est le plus haut et le plus proche de la vie ; le suivant est le purgatoire, le troisième est celui des enfants innocents, mais morts sans bap­tême, et le quatrième, le plus profond, est l'enfer des damnés. 3 Le premier a cessé d'exister avec la mort salvatrice du Christ, qui, avant sa résurrection, est descendu 1 Molsdorf, W. : Christliche Symbolik der Mittelalterlichen Kunst. Leipzig, 1926. p. 73 et suiv. — Künstle, K. : Ikonographie der chrisliehen Kunst. I. Fiei­bourg, 1928. p. 522 et suiv. — Mâle, E. : L'art religieux après le concile de Trente. Paris, 1932. p. 58 et suiv. - Schmitt, O. : Reallexikon zur Deutsehen Kunst­geschichte. I. Stuttgart, 1937. p. 1084 et suiv. — Knipping, B. : De ikonografte van de Contia-Reformatie in de Nederlanden. II. Hilversum, 1940. p. 127 et suiv. - 31 aim, Ph. M. : Dconogiapbische Studien zum Armen-Seelen-Kultus. Münche­ner Jahrb. der Bildenden Kunst. XII. 1922. p. 1 et suiv. 3 Halm, Pli. M. : op. cit. p. 23 et sa représentation sur une gravure de Hiero­nymus Wierix (1553 —1 (il 9). (A 1728) Knipping, B. : op. cit. Fig. 90.

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