Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 10.(Budapest, 1957)

ESZLÁRY, EVE: La „Vierge" de la Visitation de Meinrad Guggenbichler

LA VI ERG E DELA VISITATION DE MEINRAD G U G G E N B IC HL E R En 1955 une statue baroque en bois polychrome, représentant une figure fémi­nine, est entrée par voie d'achat dans la Collection de Sculptures Anciennes du Musée des Beaux-Arts (fig. 22). 1 La statue haute de 128 cm est exécutée de bois de sapin. La figure doucement inclinée avance avec le pied gauche, tandis que le poids du corps repose sur la jambe droite. Elle incline la tête comme pour saluer et son bras gauche s'élançant de côté semble lui aussi faire un geste de salutation. Elle plie le bras droit quelque peu vers soi-même. Le sourire convenant au geste de salutation permet de voir sur ce jeune visage de femme les dents blanches apparaissant entre les lèvres rouges entrouvertes. Le front est abrupte, le nez est un peu pointu, et sous les arcades sourcilières brunes, d'un tracé mince, on voit des yeux bruns à demi baissés. Les pommettes accusées rendent le visage, par ailleurs ovale, un peu large, le menton est rond, mais non ro­buste. Le visage d'une couleur chair et d'un rouge tendre est encadré d'un voile doré en feuilles qui couvre entièrement les cheveux et à demi les oreilles. Le voile, à l'extérieur doré et à l'intérieur argenté, retombe en de plis mouvementés. Il re­couvre les épaules et alors que l'aile droite rejetée à travers le bras retombe dans une ligne relativement tranquille, l'aile s'étendant derrière le bras gauche est rejetée, comme si elle était secouée par un rafale violent, sur toute la jambe gauche en for­mant des plis profonds. La ceinture de la robe verte, nouée au-dessus de la taille, disparaît presque dans les menus plis plusieurs fois cassés de l'étoffe verte. Les fronces longitudinales du fichu blanc entourant le cou, ici et là cassées et dessinant des cercles de plus en plus larges, garnissent la robe simple telle une collerette décora­tive. Bordées d'or et retroussées, les manches de la robe sont animées par des f rois­sures profondes transversales desquelles s'avancent les mains potelées dont quel­ques détails, les creux entre les muscles ainsi que les ongles, sont taillés avec un soin particulier. Les souliers pointus, relativement grands, sont à demi cachés par les plis de la bordure de la robe, s'étalant en forme d'éventail. La partie du dos est creuse, par conséquent la parois de la statue est mince, et par rapport à ses dimensions, elle est d'une légèreté invraisemblable. Elle a été sculptée d'un seid morceau de bois, sauf pour le bras droit, les deux ailes latérales du voile et une partie du pied gauche. Les mains s'intègrent indépendamment dans les manches de la robe. La coloration est pour la plupart originale. La dorure du voile est intacte. L'argenture de l'intérieur est par endroit usée. On distingue sur la robe d'une couleur 1 Xo de l'inv. 56. 1 —5.

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