Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 9. (Budapest, 1956)

OELMACHER, ANNE: La peinture hongroise actuelle (1945—1955). Exposition de la Galeire des Tableaux Hongrois

46. Georges Konecsni : Le 15 mars 1848. Budapest, Musée des Beaux-Arts. Konecsni György : 1848. március 15. Budapest, Szépművészeti Múzeum. il reproduit heureusement l'atmosphère de l'époque et des premiers moments de la révolution. Géza Fónyi s'est avéré un artiste de bon goût même comme peintre ab­strait. Ses nouveaux tableaux — compositions à deux ou trois demi-figures­—retien­nent l'attention par leur modération exquise. La même chose est valable pour les tab­leaux d'Etienne Mácsai, et l'on pourrait en même temps poser la question : pourquoi les artistes d'une période révolutionnaire sont-ils si silencieux? Pourquoi craignent­ils les couleurs plus vives et la forme plus hardie? Évidemment y a-t-il de toutes sortes, or, les couleurs à cette exposition sont tenues plutôt en sourdine. Ceci peut avoir des raisons individuelles, comme par exemple les particularités du tempéra­ment artistique, mais plus encore le fait —- nous autorisant à généraliser — que nos artistes ne s'adressent encore toujours pas suffisamment à la vie, et qu'ils préfè­rent agir eux-mêmes sur la réalité plutôt que de laisser la réalité agir sur eux. Ces deux processus constituent pourtant une unité indissoluble, comme l'avait souligné Solokhov écrivain soviétique, au XX e Congrès du Parti Communiste de l'Union Soviétique : « L'art qui ne s'alimente pas de la vie ne peut être une force vive effec­tive. » L'art isolé dans les ateliers peut produire des nuances extrêmement fines quant au métier, et une culture supérieure des formes, or tout ceci est fort peu et n'est qu'un composant de l'oeuvre. Les artistes de la génération plus âgée ont continué à travailler presque sans

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